mercredi 31 octobre 2007

Quels sont les conseils des journalistes traitant des enjeux européens ?

Lors d'une conférence le 24 octobre 2006 analysant la visibilité des acteurs européens dans les médias, 18 journalistes et experts sur la communication européenne ont délivré leur "Conseils sur les relations avec les médias à Bruxelles".

Les principaux enseignements sont que :

  • Les ONG sont considérées comme des communicateurs plus efficaces que les fédérations professionnelles ;
  • 80% des journalistes travaillant dans les affaires européennes considèrent l'information en ligne comme indispensable pour gagner du temps ;
  • 65% préfèrent une publication rapide des positions avant des événements européens et de meilleurs sites web ;
  • La transparence et les règles éthiques sont considérées comme essentielles pour l'information sur les groupes d'intérêt ;
  • Les débats entre les ONG et l'industrie donnent de la profondeur aux débats entre l'UE et les citoyens.

Le débat montre également que la meilleure manière de communiquer des opinions est de:

  • s'assurer d'avoir des positions réactives sur les sujets politiques d'actualité ;
  • fournir des sites web à jour et conviviaux ;
  • renforcer sa présence sur des plateformes politiques confrontant des positions ;
  • promouvoir des positions en ligne.

Selon les journalistes situés à Bruxelles, les facteurs clés pour obtenir une couverture éditoriale pertinente sont : événements, émotion et controverse.

Que faut-il attendre du « bilan de santé » de la PAC ?

Le « bilan de santé » de la PAC est prévu par la Commission européenne pour 2008-2009 et devrait s’orienter vers de profondes réformes de « simplification ».

Selon la communication de Jean Bizet, sénateur de la Manche, lors de la réunion de la délégation pour l'Union européenne du mercredi 18 juillet 2007 : « tout d’abord, la Commission envisage d'aller plus loin dans le découplage des aides. Ensuite, la Commission envisage un redéploiement très important des crédits vers le développement rural. La Commission pourrait également proposer une simplification du régime des primes. Par ailleurs, le gel obligatoire des terres serait supprimé. »

Le sénateur estime que les réformes envisagées par la Commission renforceraient le redéploiement des crédits vers le développement rural, ce qui signifierait par définition un moindre engagement en faveur de la dimension économique de l'agriculture. Par ailleurs, le sénateur considère que le découplage total apparaît comme une étape pouvant justifier ultérieurement une diminution du budget de la PAC.

La revue Europe's World enfin en version française

Europe's World, qui existe depuis 2 ans, est une revue qui ouvre ses pages aux chercheurs et aux leaders d'opinion européens. Le dossier de ce septième numéro, publié pour la première fois en français est consacré à "l'Europe dans 50 ans".

Pour consulter l’intégralité de la revue en pdf…

Enquête sur les journalistes traitant des enjeux européens : quels sont leurs priorités ? quel est leur rôle ?

La Fondation EurActiv a organisé une enquête sur les médias, ciblant particulièrement les journalistes couvrant les politiques européennes. Cette enquête, qui a été également promue par l’API (Association de la Presse Internationale), l’AEJ (Association des journalistes européens) et l’agence Ogilvy révèle que les priorités et le rôle des journalistes évoluent.

Les journalistes considèrent l’énergie (43 %), les affaires étrangères (42 %), l’environnement (39 %), le changement climatique (34 %) et les réformes institutionnelles (31 %) comme les domaines politiques prioritaires à couvrir sur l’UE.

62 % des journalistes interrogés estiment que leur principal rôle est de fournir des analyses et des commentaires, plutôt que des faits bruts, qui sont produits par les sources institutionnelles en ligne.

57 % des journalistes ont déclaré qu’afin de mieux couvrir les affaires européennes, une formation supplémentaire sur des connaissances politiques spécifiques a été nécessaire.

mardi 30 octobre 2007

La majorité des Français serait favorable à un référendum sur le traité modificatif

Selon un sondage réalisé lundi 29 octobre pour le journal Le Parisien par l’institut CSA, 61% des Français seraient favorables à l’organisation d’un référendum pour ratifier le traité de Lisbonne, tandis que 68% d’entre eux indiquent qu’ils voteraient oui si on les consultait sur le texte.

Pour Dominique Reynié, professeur des Universités en science politique à l’Institut d’études politiques de Paris, « ces deux réponses ne sont pas significatives ». Correspondant à l’état de l’opinion avant le référendum en 2005, ces chiffres pourraient évoluer de la même manière, si une campagne référendaire se mettait en route.

Quelles sont les pratiques et les valeurs culturelles des Européens ?

La culture joue un rôle important dans le quotidien des citoyens européens. Hébergeant près de 300 sites culturels sur les près de 700 sites inscrits sur la liste de l'UNESCO, les 27 Etats membres de l'UE possèdent un important patrimoine culturel.

Pour la première fois, Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes, a réuni les principales statistiques disponibles sur la culture, et comparables au niveau européen, dans une seule publication intitulée Cultural Statistics.

L'emploi culturel compte près de cinq millions de personnes dans l'UE 27, soit 2,4% de l'emploi total. Les personnes travaillant dans le domaine culturel ont généralement un niveau d'éducation plus élevé que celles occupées dans l'ensemble de l'économie. Les emplois culturels semblent plus précaires.

Selon les résultats de l'Eurobaromètre 278, Regarder des programmes culturels à la télévision ou les écouter à la radio est l'activité culturelle la plus courante dans l'UE. Les visites de monuments historiques (54%) et des sorties cinéma (51%) sont des pratiques majoritaires. En revanche, les musées et galeries (41%), les concerts (37%), les bibliothèques publiques (35%) et le théâtre (32%) sont des pratiques plus minoritaires dans la population. Aller au ballet ou à l'opéra (18%) reste une activité élitiste.

Ouverture d’une grande exposition retraçant les cinquante ans de l’Union européenne

“C'est notre histoire” est la nouvelle exposition célébrant le cinquantième anniversaire des traités de Rome, qui est ouverte au public du 24 octobre 2007 jusqu'au 23 mars 2008 sur le site Tour&Taxis à Bruxelles.

Organisée par le Musée de l'Europe, elle raconte l'histoire fascinante des changements qui ont façonné l'Europe, depuis les ruines de l'après-guerre jusqu'aux défis interculturels d'aujourd'hui.

L'exposition, que la Commission européenne subventionne à hauteur d'un million d'euros, fait habilement le lien entre les célébrations du cinquantième anniversaire de l’UE et l'Année européenne du dialogue interculturel 2008.

lundi 29 octobre 2007

Les « Années européennes » : des campagnes d’information pour faire évoluer les mentalités et les comportements

Les Années européennes sont des initiatives des institutions européennes visant à informer et à nouer le dialogue avec les citoyens européens afin de faire évoluer les mentalités et les comportements. Outre la sensibilisation des citoyens européens, les Années européennes sont également des occasions d’attirer l’attention des gouvernements nationaux

Chaque année, partant d’un constat commun, un thème de nature "sociétal" est sélectionné. Des objectifs, un calendrier et un budget sont alors octroyés par les institutions européennes. Chaque Année européenne fait donc l’objet d’une campagne de sensibilisation au niveau européen et national. Les thèmes sont choisis suffisamment à l’avance pour assurer le succès de chaque campagne. Les thèmes sont au centre des préoccupations des institutions européennes et des Etats membres. Les programmes et les activités à l'échelle européenne sont établis et financés le plus souvent par la Commission européenne. Les activités au niveau national sont définies et financées par les Etats membres. Des moyens financiers, humains et technologiques importants sont investis chaque année dans ces campagnes pan-européenne.

Voici la liste complète des Années europénnes :
1983 des PME et de l'artisanat
1984 de l'Européenne et de l'Européen
1985 de la musique
1986 de la sécurité routière
1987 de l'environnement
1988 du cinéma et de la télévision
1989 de l'information sur le cancer
1990 du tourisme
1992 pour la sécurité, l'hygiène et la santé sur le lieu de travail
1993 des personnes âgées et de la solidarité entre les générations
1994 de la nutrition et de la santé
1995 du jeune conducteur
1996 de l'éducation et de la formation tout au long de la vie
1997 contre le racisme et la xénophobie
1998 de la démocratie locale et régionale
1999 de la lutte contre la violence à l'égard des femmes
2001 : des langues (dans le cadre du Livre Blanc "Enseigner et apprendre : Vers la société cognitive")
2003 : des personnes handicapées (dans le cadre de la "déclaration de Madrid" : "Non-discrimination plus Action positive font l’inclusion sociale")
Pour aller plus loin...
2004 : de l’éducation par le sport (dans le cadre de la déclaration annexée au traité d'Amsterdam définissant le sport comme « ferment de l'identité des peuples »)
Pour aller plus loin...
2005 : de la citoyenneté par l’éducation (dans le cadre du projet sur l'éducation à la citoyenneté démocratique du Conseil de l’Europe)
Pour aller plus loin...
2006 : de la mobilité des travailleurs (dans le cadre de la « stratégie de Lisbonne » pour la croissance et l'emploi de l'Union européenne)
Pour aller plus loin...
2007 : de l’égalité des chances pour tous
(dans le cadre du Livre vert de la Commission "Egalité et non-discrimination dans l’Union européenne élargie" en 2004)
Pour aller plus loin...
2008 : du dialogue interculturel (dans le cadres des programmes Erasmus, Leonardo Da Vinci, Jeunesse et Culture)
Pour aller plus loin...

2003 : Année européenne des personnes handicapées

Constat
Plus de 37 millions de personnes, soit 10% de la population totale de l’UE, souffrent d'un handicap dans l'Union européenne.

Objectifs
- mettre en lumière les obstacles et les discriminations auxquelles les personnes handicapées sont confrontées ;
- améliorer les conditions de vie de nos concitoyens handicapés ;
- sensibiliser le public aux droits des personnes handicapées : encourager les mesures pour - promouvoir l’égalité des chances et contribuer à changer l’attitude du public à l’égard des personnes handicapées ;
- se préoccuper davantage de l’exclusion sociale dans les politiques publiques en matière d’emploi, d’éducation et de formation, de santé et de logement.

Actions
- Evénement de grande envergue, appelé «Tous à bord» un bus spécial sillonne les 15 États membres de l’Union, avec à son bord des enfants handicapés, leurs amis et leurs familles ;
- Manifestations, festivals de rue, concours… organisés tout au long de ce périple par des associations de personnes handicapées.

2004 : Année européenne de l’éducation par le sport

Constats
Le sport est un phénomène économique et social majeur. Le sport remplit également un rôle social et éducatif important. Le Conseil européen de Nice, en décembre 2000, a souligné « ses fonctions sociales en Europe, devant être prises en compte dans la mise en œuvre des politiques communes ».

Objectifs
- encourager les partenariats entre le monde de l'éducation et le monde du sport afin de promouvoir les valeurs éducatives et sociales de l'activité sportive ;
- sensibiliser les institutions et les organisations sportives à la nécessité de coopérer en vue de développer l'éducation par le sport et sa dimension européenne ;
- mettre à profit les valeurs véhiculées par le sport comme moyen de développement des connaissances et des compétences éducatives de base permettant aux jeunes ;d'améliorer leurs capacités physiques et sociales, notamment dans le cadre du cursus scolaire (travail en équipe, solidarité, "fair-play" dans un cadre multiculturel) ;
- sensibiliser la contribution positive que le volontariat apporte à l'éducation non formelle des jeunes ;
- encourager l'échange de bonnes pratiques en ce qui concerne le rôle que le sport peut jouer dans les systèmes éducatifs afin de promouvoir l'inclusion sociale des groupes défavorisés ;
- examiner les problèmes liés à l'éducation des jeunes sportifs et des jeunes sportives engagés dans le sport de compétition.

Actions
- rencontres, compétitions scolaires européennes et manifestations mettant en relief les réalisations et les expériences menées sur le thème du sport ;
- actions d’incitation au volontariat sportif au niveau européen pendant les évènements sportifs olympiques ;
- campagnes d'informations et de promotion, notamment en coopérant avec les médias pour diffuser les valeurs éducatives du sport ;
- manifestations visant à promouvoir la valeur éducative du sport et à présenter des exemples de bonnes pratiques ;
- soutien financier à des initiatives prises au niveau national, régional ou local dans le but de promouvoir les valeurs du sport dans l’éducation et l’intégration.

Budget
12 millions d’euros (financement de l’UE)

Spécificité
Ouverture à des Etats non membre de l’UE (Roumanie, Bulgarie, Turquie)

2005 : Année européenne de la citoyenneté par l’éducation

Constat
Les jeunes désertent les bureaux de vote et les lieux de participation à la vie publique et politique.

Un objectif d'éducation à la citoyenneté démocratique
- Promouvoir les valeurs démocratiques des droits de l'Homme, de la tolérance et du pluralisme culturel
- Sensibiliser le public à la manière dont l'éducation peut contribuer à la citoyenneté et à la participation démocratique, favorisant par là même la cohésion sociale, la compréhension interculturelle et le respect de la diversité et des droits de l'Homme ;
- Renforcer l'engagement des Etats membres à faire de l'Education à la Citoyenneté Démocratique (ECD) et de l'Education aux Droits de l'Homme (EDH) un objectif prioritaire de l'élaboration des politiques et à engager des réformes durables ;
- Fournir à cet effet un cadre et des instruments aux Etats membres ;
- Encourager les initiatives et la création de partenariats permettant la mise en commun des connaissances et des bonnes pratiques.

Actions
- Plan dans les écoles et les universités visant à responsabiliser autant les décideurs au niveau ministériel que les chefs d'établissement et les présidents d'université, mais aussi les enseignants, les formateurs et les responsables de projets éducatifs.
- Evénements décentralisés dans les Etats membres pour créer des opportunités d'échange de pratiques novatrices entre professionnels, et de sensibilisation du grand public.
- Un séminaire : " Apprendre et vivre la démocratie " organisé plus particulièrement à l'attention du monde de l'enseignement.
- Tout au long de l'année, des tables rondes dans les Etats membres au niveau local.
- Partenariats avec des institutions internationales

2006 : Année européenne de la mobilité des travailleurs

Constats
- 1,5% des Européens résident dans un pays de l'Union autre que leur pays d'origine, chiffre stable depuis 30 ans,
- 40 % des travailleurs occupent le même emploi pendant plus de 10 ans, dans 9 pays de l’UE.

Un des objectifs pour une stratégie de croissance et d’emploi de l’UE
- sensibiliser l'ensemble des acteurs concernés aux droits des travailleurs en matière de libre circulation des personnes ;
- développer l'échange de bonnes pratiques relatives aux expériences de mobilité ;
- renforcer le socle de connaissances autour des flux de mobilité en Europe, des obstacles et des motivations.

Budget
Sur le budget global de 10 millions d'euros, 4 millions sont consacrés à des projets de sensibilisation, et 2 millions supplémentaires à des actions pilotes.

Actions
- conférence intitulée « Mobilité des travailleurs: un droit, une option, une opportunité? », en février 2006 à Bruxelles,
- conférence de Vienne sur la mobilité, en juin à Vienne,
- la première bourse européenne du travail, la «Job Fair Europe»,, organisée simultanément les 29 et 30 septembre 2006, dans près de 100 villes européennes,
- conférence de clôture, en décembre 2006 à Lille.

Internet
La plate-forme EURES, qui permet à tout citoyen d'accéder directement à plus d'un million d'offres d'emploi dans 28 pays (Espace économique européen et Suisse). Le portail est consulté chaque mois par plus de 500 000 personnes.

2007 : Année européenne de l’égalité des chances pour tous

Un des objectifs de la stratégie-cadre pour la non-discrimination et l’égalité des chances pour tous
Campagnes de communication sur :
- les droits – sensibiliser l'opinion publique au droit à l'égalité et à la non-discrimination ;
- la représentation – stimuler un débat sur les moyens de renforcer la participation à la société des groupes sous-représentés ;
- la reconnaissance – célébrer et accueillir la diversité ;
- le respect et la tolérance – œuvrer en faveur d'une société plus solidaire.

Actions
- réunions et manifestations (entre autres, conférence de clôture et d'ouverture, premier sommet annuel sur l'égalité) ;
- campagnes d'information et de promotion (logo, slogans, concours, etc.) ;
- enquêtes et études à l'échelle communautaire ou nationale.

Budget
15 millions d'euros, dont 6 millions pour 2006 et 9 millions sur l’année 2007 (624 000€ pour la France, autant financé par l’Etat français)

2008 : Année européenne du dialogue interculturel

Constat
Les secteurs culturel et créatif – télévision, cinéma, musique, arts du spectacle, divertissement, etc. – ont généré en 2003 dans l'UE un chiffre d'affaires de 654 milliards d'euros (soit 2,6% du PIB de l'Union).

Le dialogue interculturel se révèle un important moteur de développement personnel, de cohésion sociale et de croissance économique. Le défi est d’introduire un dialogue là où il importe, à l'école ou dans des espaces éducatifs et d’apprentissage, au travail ainsi que dans les espaces de loisir, culturels et sportifs et associatifs. Il s’agit également d’inclure la problématique des différences culturelles dans une réflexion sur la citoyenneté active européenne. Il s’agit par ailleurs de comprendre la diversité des religions et des croyances.

Objectifs
- Promouvoir la diversité culturelle et le dialogue interculturel en Europe ;
- Promouvoir la culture en tant que catalyseur de la créativité et de l'innovation dans le cadre de la stratégie de Lisbonne pour l'emploi et la croissance ;
- Faire de la culture une composante essentielle dans les relations extérieures de l'UE afin de créer des ponts avec les autres régions du monde.

Méthode
En s’appuyant sur la méthode de coopération, qui suppose un accord sur des objectifs communs ainsi que la mise en place d’un suivi régulier pour mesurer les progrès réalisés dans la réalisation des objectifs ; des projets concrets se concentrant en particulier sur les jeunes, seront réalisés au niveau local pour un mieux « vivre ensemble ».

Actions à l’étude
- Créer un Forum culturel au Parlement européen rassemblant la société civile et les représentants politiques et religieux
- Créer un prix pour le dialogue interculturel destiné à récompenser un projet destiné aux jeunes dans le cadre de programmes communautaires Socrates, Jeunesse ou Culture

Budget global de 10 millions d’€

dimanche 28 octobre 2007

Qu’est ce qui diffère entre le projet de Constitution et le traité de Lisbonne ?

Selon Valéry Giscard d'Estaing, dans une Tribune dans Le Monde, « la différence porte davantage sur la méthode que sur le contenu ».

Le projet de Constitution était animé d’une volonté politique double : mettre davantage de démocratie (donc simplifier les institutions communautaires) et de transparence (donc assurer des débats publics lors de la Convention pour l’Europe). Les citoyens étaient expressément invités à participer.

Le traité de Lisbonne correspond davantage à une solution technique : rédiger des amendements aux textes précédents pour sortir de l’ornière l’UE. Les citoyens sont délibérément tenus à l’écart.

Par ailleurs, toujours selon VGE, « les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a changé dans la boîte à outils ». (pour revenir sur les principales avancées déjà évoquées ici) L’ordre mais également l’ambition. Avec le traité de Lisbonne, l’UE abandonne temporairement toute grande ambition politique (toute référence « constitutionnelle » et donc toute mention des symboles de l’UE disparaissent).

Ainsi, alors que le projet de constitution pouvait être interprété comme une ingérence des hommes politiques dans le projet européen, le traité de Lisbonne doit être vu comme une reprise en main par les fonctionnaires des institutions communautaires, au risque d’éloigner davantage encore les citoyens.

vendredi 26 octobre 2007

Quels sont les différentes théories expliquant le fonctionnement de la « machine médiatique » ?

La théorie des systèmes sociaux :


Selon cette théorie, les sources des diverses communications (la communication des acteurs politiques, la communication des institutions publiques, l’information des médias..) appartiennent à des systèmes distincts. La communication des médias appartient à un sous système au sein duquel seule une information transparente et cohérente peut garantir un soutien populaire.

La théorie de la hiérarchie des priorités (ou la théorie de l’agenda setting) :

Selon cette théorie, les médias exercent une sélection des enjeux, certains sont mis en avant tandis que d’autres restent dans l’ombre. Les médias (les émetteurs) ont un pouvoir d’influence sur les citoyens (les récepteurs), dans la mesure où ils déterminent les informations qui sont diffusées et débattues.

La théorie du sélectionneur (ou la théorie du gatekeeper) :

Selon cette théorie, partant du constat qu’il n’est pas possible de relater tout, les journalistes sont obligés de sélectionner les sujets selon une logique fonctionnelle et centrée sur les médias. Les informations sont donc les faits qui passent au crible des conférences de rédactions.

La théorie de la valeur des nouvelles :

Selon cette théorie, les caractéristiques d’une « news » déterminent sa valeur journalistique, et son intérêt d’être publiée. Une news est un fait qui est simple à expliquer (court et percutant), qui permet à la cible de s’identifier notamment en raison de sa proximité. Une news, c’est enfin sensationnel.

Quel avenir pour la Politique agricole commune ?

A l'approche du bilan de la politique agricole commune (PAC) prévue pour 2008 qui sera mené par Mariann Fischer Boel, la commissaire européenne à l'agriculture et au développement rural et alors que la PAC a fait l’objet d’un vif débat en France (voir notre message précédent), on peut s’interroger sur l’avenir de cette politique, qui « pèse » plus de 40% du budget de l’UE.

Face aux nouveaux enjeux de la PAC :
- Assurer le maintien du financement commun pour les 25 Etats membres ;
- Assurer la compétitivité des agriculteurs européens sur les marchés mondiaux dans le respect des règles de l’OMC ;
- Assurer des pratiques environnementales durables (sécurité alimentaire, protection rurale et tourisme vert) ;

=> Les agriculteurs doivent-ils rester des producteurs de la filière agro-industrielle ou devenir des protecteurs du patrimoine rural ?
En somme, le XXIe siècle sera-t-il celui des agriculteurs (celui qui s’occupe de l’« ager », les terres cultivées en latin), ou celui des paysans (celui qui entretient le « pagus » ; l’ensemble de la campagne en latin).

=> Le coût de la PAC doit-il reposer sur les prix payés par les consommateurs ou sur les impôts payés par les contribuables ? Quelle solidarité budgétaire inventer pour maintenir un financement communautaire équitable à 27 Etat membres?

Pour mieux comprendre la Politique agricole commune, télécharger la présentation synthétique…

jeudi 25 octobre 2007

Quelques mots sur Europe by Satellite, le service audio-visuel de l’UE

Europe by Satellite (EbS) est un service destiné à aider les médias presse, télé et radio à couvrir les activités de l’Union européenne. Dans ce cadre, il transmet depuis 1995 – par satellite et par Internet – des images, sons et vidéos d’événements tels que les conférences de presse de l’UE et les sessions plénières du Parlement européen. Les images sont accompagnées de la bande son originale et de traductions (jusqu'à 21 langues).

Aucun traitement des données n’est effectué, pour laisser aux médias des différents Etat membres leur propre ligne éditoriale. Néanmoins, une optimisation d’EbS, souhaitée par de nombreux journalistes serait de transmettre des informations mieux équilibrées (ne pas se limiter à la retransmission des événements institutionnels) et des images/vidéos plus vivantes (ne pas se limiter à des prises de vue fixes).

Comment communiquer dans une Europe paradoxale ?

L’Europe institutionnelle progresse, mais pour suivre cette avancée, il faut être formé et très fortement motivé. L’Europe quotidienne, accessible des échanges d’étudiants, des jumelages, du tourisme, de la culture… n’est pas visible.

Comme le dit Eric Dacheux, « entre cette sphère très lointaine et visible et cette sphère très proche, mais invisible, l’Europe n’existe pas. Rapprocher l’Europe du citoyen est un objectif impossible. Car, se rapprocher de quelque chose qui n’existe pas ne veut rien dire. »

Quelle solution alors ? Il faut, dans un premier temps, faire prendre conscience aux citoyens que l’Europe existe. Il faut que l’Europe montre aux citoyens ce qu’elle leur apporte dans leur vie quotidienne et locale. Dans un deuxième temps, il faut que l’Europe donne envie d’en débattre, de s’approprier ses enjeux.

Autrement dit, il faut que la stratégie de communication de l'Europe repose sur une triple exigence : vaincre l’appréhension des citoyens à l’égard de l’Europe, favoriser l’appropriation des sujets européens pour, enfin, susciter un sentiment d’adhésion à l’Europe. Pour aller plus loin, lire l'article "Europe : le devoir d’informer, le droit de comprendre. Éléments d’une stratégie publique pour la France" de François-Xavier Priollaud.

Petite précision : la TV fonctionne par la spectacularisation et la simplification. Or l’Europe n’est ni très spectaculaire ni très simple. Donc, la TV n’est pas le bon vecteur d’information sur l’Europe.

Les "No Comment" d'EuroNews sont disponibles sur le net

Depuis 1993, la chaîne du câble spécialisée dans l’information sur l’Europe « EuroNews » diffuse tous les jours des « No Comment », soit des images d'actualité sans commentaires journalistiques, avec pour seul son celui du reportage.

Ces programmes sont maintenant disponibles sur Internet. D'abord sur son propre site, à la rubrique « no comment » mais aussi sur le site de partage de vidéos YouTube où une chaîne « No Comment TV » a été ouverte pour l'occasion.

Bref panorama de la communication des institutions européennes

La Commission et le Parlement possèdent leur propre service de communication. Une Direction Générale Communication a été créée en 2006 à la Commission et un concours d’administrateurs dédiés à la communication a été ouvert en mars 2007.

L’Europe bénéficie d’un portail Internet complet : « Europa » depuis 1995. La Commission européenne soutient aussi Euronews (chaîne du câble spécialisée dans l’information sur l’Europe), possède Europe by Satellite et diffuse des vidéos via EUtube depuis juin 2007.

Tous les jours à la Commission, une conférence de presse est organisée. L’UE édite environ 1 500 brochures d’informations par an, possède des bureaux dans chaque pays membres : trois centres d’information (Paris, Lisbonne, Rome), 27 représentations, et 65 Infos Point Europe ainsi que des relais associatifs d’information (« Sources d’Europe » en France).

L’Union européenne collabore étroitement avec les Maisons de l’Europe, organise des campagnes de communication, monte des événements : à travers le soutien de nombreux colloques, conférences, salons… et valorise des thèmes prioritaires (Années européennes).

Le service « l’Europe directe » depuis 1998 répond à des questions de vie pratique via un numéro de téléphone (0800 67 89 10 11, numéro gratuit). Des outils d’évaluation, à travers les Eurobaromètres sont également financés par les institutions européennes.

Pour aller plus loin, télécharger la présentation...



mercredi 24 octobre 2007

Une Webradio pour promouvoir l'Europe des cultures

Comment intéresser le public, particulièrement les jeunes, à l'Europe ? Une réponse simple et convaincante à été trouvée à Nantes : créer une radio locale européenne.

Prix 2007 de l'initiative européenne, décerné par la maison de l'Europe de Paris, Eur@dionantes est une antenne FM polyglotte qui propose d’intéresser les auditeurs aux cultures européennes en parlant de leur quotidien. Des partenariats sont également mis en place avec des radios étrangères.

Pour en savoir plus...

L'administration française et l'Union européenne : quelles influences ? Quelles stratégies ?

Le Conseil d’Etat vient de rendre publique son rapport d’activité pour 2006. « L'administration française et l'Union européenne : Quelles influences ? Quelles stratégies ? » est le thème retenu pour ses considérations générales.

Le Conseil d’Etat dresse le constat que la gouvernance européenne repose sur la poursuite de la discussion – notamment avec la société civile – jusqu’au compromis. Cette pratique se révèle très éloignée de la tradition française. Le Conseil d’Etat estime donc que l’administration doit se doter de nouvelles stratégies. Par exemple, il serait souhaitable de renforcer la coordination des voix françaises émanant des autorités publiques (création de porte-paroles dans les ministères ?). Anticipation, participation et exemplarité sont également des maîtres mots pour développer le réflexe communautaire.

Sur le plan organisationnel, le Conseil d’Etat propose d’instituer auprès du Président de la République un « Conseil stratégique sur l’Europe » dont le secrétariat serait assuré par le secrétaire général des affaires européennes, (nous l’avons déjà évoqué ici même) qui cumulerait ses fonctions avec celles de conseiller du Président de la République pour les affaires européennes.

Le Conseil d’Etat suggère également de créer au sein des ministères des cellules en charge des affaires européennes chargées de préparer la négociation et d’assurer le respect des calendriers de transposition, d’instituer des parcours européens pour les fonctionnaires et de développer les formations sur les questions. On pourrait ajouter également des fonctions de communication sur les enjeux européens liés à leur ministère de tutelle.

Enfin, vendredi 12 octobre dernier s’est tenu à l’Institut d’études politiques de Paris la journée d’études du Conseil d’Etat sur « les administrations nationales et l’Union européenne ». Parmi les nombreux intervenants, Jacques Delors a livré sa vision de l'avenir de l'UE. Il considère que la méthode communautaire est aujourd’hui "grippée"et que l’esprit de l’Union européenne s’en trouve "bafoué". L'ancien président de la Commission met en cause notamment l’attitude des gouvernements qui considèrent trop souvent la Commission européenne comme un secrétariat et non comme un collège. Par ailleurs, il regrette "l’usine à gaz" que constitue l’actuel projet de traité réformateur.

mardi 23 octobre 2007

Présidence française de l’Union européenne : les moyens mis à disposition sont sans précédent

La future présidence française de l'Union européenne va se tenir du 1er juillet au 31 décembre 2008. Quelques précisions peuvent d'ores et déjà être données, notamment au niveau des moyens sans précédent mis à disposition.

L’agenda international sera très chargé : des élections auront lieu en Russie (mars 2008) et aux Etats-Unis (novembre 2008). Les Jeux Olympiques de Pékin se dérouleront également au cours de l’été 2008.

Le slogan est d’ores et déjà choisi : la Présidence française de l’UE sera placée sous le signe de « l’Europe protection ».

L’ensemble des membres du Gouvernement et leurs administrations seront fortement mobilisés. Pour coordonner les événements, réunions et manifestations relevant de la Présidence française, un secrétariat général de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, placé sous l’autorité du Premier ministre, a été créé par décret le 15 juin dernier.

Le Secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet souhaite également animer un débat avec les Français dans les régions, en s’appuyant, notamment, sur les représentants de la société civile (associations, entreprises, élus locaux, syndicats), pour une meilleure prise en compte, par la Présidence française, des attentes des citoyens en matière d’Europe.

Lors d’une conférence organisée à Paris par le mouvement « Sauvons l’Europe », le 6 octobre dernier, il s’est également montré favorable à l’idée d’un forum permanent sur Internet et d’une ou deux journées consacrées au débat européen avec l’ensemble des représentants de la société civile.

Sur le plan budgétaire, la Commission des Finances du Sénat réunie mercredi 17 octobre, constate que les crédits proposés sont trois fois plus élevés que ceux de la précédente présidence française, en 2000. Le budget de communication (15 millions d'euros pour des dépenses totales de 190 millions d'euros, une somme trois fois supérieure à celle dépensée par la France en 2000) est sans précédent. A titre de comparaison, l'Allemagne avait dépensé 115 millions d'euros. Pour autant, les sénateurs constatent que la liste des manifestations envisagées est incomplète et fait craindre un « guichet ouvert » pour l'organisation d'événements par les différents ministères.

lundi 22 octobre 2007

Tomorrow's Europe, le premier sondage délibératif européen, livre ses conclusions

Tomorrow's Europe, le premier sondage délibératif européen (que nous avions présenté ici même), menée auprès d'un échantillon représentatif de la population des 27 Etats membres, réuni par l'institut TNS-Sofres, dévoile l'opinion des Européens.

Comme l'expliquent les organisateurs, le but de Tomorrow's Europe est de réunir pour la première fois tous les citoyens d’Europe dans une seule et même pièce pour débattre des enjeux européens. Ils avaient été interrogés au préalable par téléphone.

Les participants se sont réunis par petits groupes, les 13 et 14 octobre, au Parlement européen, pour discuter de quelques grands thèmes . Trois séances plénières étaient ensuite consacrées à des rencontres avec des experts européens qui étaient invités à répondre aux questions posées par des porte-parole de chaque groupe.
L'enquête se donnait deux objectifs : identifier les points de convergence des Européens et montrer en quoi l'opinion des participants sur les questions débattues pouvait être modifiée par l'information et la discussion.

Résultats : les opinions ont évolués à l'issue des discussions et de l'éclairage des experts :
1. Les discussions ont renforcé la frilosité des Européens à l'égard de futurs élargissements.
2. Après débat, le panel d'Européens souhaite "plus d'Europe" notamment pour la diplomatie commune et l'approvisionnement énergétique.
3. Sur la plupart des thèmes abordés, les participants issus des nouveaux pays membres sont ceux dont le point de vue a le plus évolué, en se rapprochant de l'opinion des autres Européens. Ce résultat est source d'encouragement pour redoubler les efforts de communication de l'Union européenne.

Les résultats du projet Tomorrow's Europe ont été transmis aux dirigeants européens et feront l'objet d'un séminaire en novembre 2007. Les organisateurs ont d'ores et déjà annoncé la tenue d'un deuxième sondage délibératif avant les élections européennes de 2009.

vendredi 19 octobre 2007

Accord des Vingt-Sept sur le « traité modificatif » lors d’un sommet informel à Lisbonne

Les principales nouveautés du traité de Lisbonne, que les Etats membres devraient désormais signé le 13 décembre à Lisbonne.

-Une présidence stable remplace les présidences semestrielles. Le Conseil européen élit son président pour une durée de deux ans et demi, renouvelable une fois (au lieu de la présidence tournante de six mois). Celui-ci assure notamment la représentation extérieure de l'Union.

-Les pouvoirs du haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité commune sont renforcés. Il préside le conseil des ministres des affaires étrangères. Il est aussi vice-président de la Commission. Il dispose d'un service européen pour l'action extérieure.

-La majorité qualifiée devient la règle au conseil des ministres, sauf dans les cas où les traités en disposent autrement. Le champ de la majorité qualifiée est élargi, notamment dans le domaine de la coopération judiciaire et policière.

-Un nouveau système de vote est prévu pour les décisions prises par le conseil des ministres : la majorité qualifiée est égale à au moins 55% des Etats réunissant au moins 65% de la population. Une minorité de blocage doit inclure au moins quatre Etats.

-La composition de la Commission est modifiée. A partir de 2014, le nombre des commissaires cesse d'être égal à celui des Etats membres pour n'en représenter que les deux tiers.

-Le Parlement européen, qui exerce avec le conseil des ministres les fonctions législative et budgétaire, voit ses prérogatives renforcées. Le champ de la codécision est étendu. Il élit le président de la Commission sur proposition du Conseil européen, "en tenant compte des élections au Parlement européen".

Pour découvrir l'intégralité du projet de traité modifiant le traité sur l’Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne, cliquez ici.

Entretien très critique de Jacques Séguéla à la Revue des Deux Mondes sur la communication de l’Europe

La Revue des Deux Mondes a consacré son numéro de septembre à la question européenne dans un dossier intitulé « A quoi bon l'Europe ? ».

Dans un entretien intitulé « Europe à vendre », Jacques Séguéla explique le désamour sur l'Europe en partie par des erreurs de communication. Pour lui, l'Europe ferait les frais d’une communication ratée, quasi exclusivement basée sur la monnaie unique, un « plébiscite technique » qui ne véhicule pas « la moindre émotion culturelle ». Il propose de reconstruire le discours sur l'Europe autour des « valeurs humanistes, humanitaires et écologiques » et sur la notion de « générosité », notamment à l'égard des pays du Sud. Autre aspect qu'il faudrait selon lui mettre en avant : « l'art de vivre européen ».

Autant de messages que l'Union européenne pourrait avantageusement valoriser auprès des citoyens de l'UE.

jeudi 18 octobre 2007

Sommet de Lisbonne : vers l’adoption du Traité réformateur et le lancement d’une campagne de communication

Les Vingt-sept se réunissent les 18 et 19 octobre à l'occasion d'un Sommet informel à Lisbonne, pour tenter de trouver un accord sur l'adoption du Traité réformateur de l'Union européenne.

Cet accord permettrait de doter l'UE d'un cadre institutionnel réformé, plus de deux ans après le blocage engendré par les "non" français et néerlandais au Traité constitutionnel européen. L’entrée en vigueur du nouveau traité s'il est ratifié par les 27 est prévue pour 2009.

Selon un sondage Harris publié jeudi par le quotidien économique Financial Times, une large majorité des électeurs de cinq pays majeurs de l'Union européenne sont en faveur d'un référendum sur le nouveau traité européen.

Cette enquête montre que 76% des Allemands, 75% des Britanniques, 72% des Italiens, 65% des Espagnols et 63% des Français souhaitent un référendum sur ce texte. Seule l’Irlande est tenue par sa constitution a organisé un référendum.

Enfin, selon le sondage pour le Financial Times, 38% des personnes interrogées considèrent que le traité aura un impact positif, contre 23% un impact négatif. Mais 61% des personnes interrogées admettent "ne pas être du tout familières" avec le contenu du traité, 34% disant l'être "plus ou moins". Une campagne de communication devrait être prochainement lancée, comme nous l'avions annoncé.

mercredi 17 octobre 2007

Bilan positif pour EUtube : plus d'un million de visites en trois mois

Selon un communiqué de la Commission européenne, lundi 15 octobre, EUtube, la chaîne de la Commission européenne sur YouTube, a reçu plus d'un million de visites et le nombre de vidéos visionnées depuis son lancement il y a moins de trois mois s'élève à près de 7 millions.

Pour le moment, la chaîne propose 69 clips vidéo, sur toute une série de sujets - des premiers pas historiques de l'Union européenne dans l'après-guerre avec des images d’archive à la nécessité actuelle de lutter contre le changement climatique avec un dessin animé expliquant les « gestes pour sauver la Dsc03112 planète ».

La vidéo la plus regardée, avec un chiffre stupéfiant de 4,2 millions de vues, est le clip de promotion du programme MEDIA de l'Union européenne, intitulé LOVE («Avec amour»). Parmi les autres clips appréciés figurent un clip en faveur de la santé publique, "AIDS: Remember me".

La plupart des films proposés sont des mini-documentaires, allant de 20 secondes à 30 minutes. On trouve aussi des petits dessins animés au graphisme naïf, des films conçus comme des bandes annonces de cinéma et une vidéo intitulée "One day at DG communication", construit sur le thème de la fameuse série 24h Chrono.

Des clips en langues française et allemande ont été ajoutés sur la chaîne depuis son lancement à la fin du mois de juin 2007.

Jean Quatremer, journaliste à Libération et auteur du blog Coulisses de Bruxelles, critique cette initiative d'une Europe sans journaliste. Jean Quatremer rappelle que la Commission européenne « n'aime pas, c'est un euphémisme, les médias traditionnels qu'elle juge hostile, au pire, indifférent, au mieux ».


mardi 16 octobre 2007

Communication paneuropéenne d'entreprise : l'Union européenne prend de l'importance dans les stratégies des entreprises

A partir du 24 octobre prochain, les résultats de l’étude d’EurActiv sur la communication d’entreprise, menée pendant 3 mois auprès de représentants des entreprises à Bruxelles, seront dévoilés. D'ores et déjà, on sait que cette enquête révèlera que la communication politique de l'UE prend de plus en plus d'importance pour les entreprises...

Selon les premiers résultats, la communication politique des entreprises européennes augmente constamment. Les ressources sont principalement destinées à la communication d’entreprise au siège européen plutôt qu’à la communication politique européenne à Bruxelles.

Les contacts personnels dans les réunions et les événements organisés par des réseaux de connaissances, les mises à jour de sites web et les prises de positions restent les moyens de communication privilégiés par les entreprises.

De plus, la plupart des représentants d’entreprises considère que l’adhésion à des associations (38 %) ou des think tanks (9 %) est un moyen plus important pour atteindre leur objectif en matière d’affaires publiques que les cabinets de consultants (9 %).

Autre fait frappant, la plupart des entreprises utilise l’anglais comme langue de travail, même s’il s’agit de la deuxième langue de la majorité des personnes concernées. Les représentants des médias et des gouvernements, quant à eux, utilisent généralement leur langue maternelle : un intéressant décalage.

Concernant les outils de communication, les représentants d’entreprises estiment que les blogs sont une future opportunité pour communiquer avec les citoyens et les parties prenantes. Une position qui n'est pas sans rappeler les futurs axes de travail de la Commission en matière de communication (voir message précédent sur ce thème).

lundi 15 octobre 2007

Campagnes de communication paneuropéennes sur l'environnement pour les entreprises françaises

En ce jour du Blog Action Day, il peut être intéressant de faire un panorama des pratiques de communication des grands groupes industriels français en matière d'environnement et de développement durable ?

Premier constat : ces entreprises se saisissent du développement durable pour répondre à l'attente environnementale de leurs clients. Par exemple, le groupe Casino met en place un nouveau système d’étiquetage environnemental des produits en magasin. Le distributeur décide ainsi d’informer ses consommateurs sur l’impact environnemental de ses produits.

Deuxième constat : ces entreprises cherchent à utiliser le développement durable comme fondement de leur modèle d'entreprise. Ainsi, Véolia Environnement associe les notions d’industrie et d’environnement à travers une campagne définissant sa mission : "l'environnement est un défi industriel".

Troisième constat : "Le marketing vert ne doit pas être caritatif mais pragmatique et viable économiquement." (Alexandre Pasche, dirigeant d'Ecovolution, société de conseil en communication sur l'environnement et la santé) Illustration, la dernière campagne de communication de Suez qui joue la carte de l'optimisme et de la confiance "vous allez aimer l'avenir" et qui montrer les engagements concrets.

Pour aller plus loin, voir le livre "Communiquer efficacement sur le développement durable.." et bien sûr, voir la stratégie européenne du développement durable ainsi que la liste des projets financés en France par le programme LIFE de la Commission européenne.

samedi 13 octobre 2007

Blog Action Day : 1er test pour la communication en partenariat

Lundi 15 octobre prochain, à l'occasion du Blog Action Day, les bloggeurs du monde entier vont s’unir pour exposer une cause unique à l'esprit de tous. Chaque blogueur écrira sur le thème de l’environnement à sa façon.

A la suite du prix Nobel décerné à Al Gore pour son film sur le réchauffement climatique : Une vérité qui dérange, le thème de cette année sera l’environnement.

Pour l'occasion, le commissaire à l'environnement Stavros Dimas invite les internautes à le rejoindre sur son blog pour un grand chat sur le thème de l'environnement. La vice-présidente de la Commission et commissaire à la Communication Margot Wallström, qui soutient la journée d'action sur son propre blog, s'efforcera de rejoindre la discussion.

Espérons que d’autres initiatives – en partenariat – viendront renforcer la communication sur le web des institutions européennes.

jeudi 11 octobre 2007

Premières réactions au projet de la Commission « Communiquer en partenariats »

Les organisations de la société civile saluent la proposition de la Commission visant à améliorer la stratégie de communication de l'UE mais elles estiment que des progrès restent à faire.

En effet, la Commission a d’ores et déjà annoncée que cette nouvelle initiative ne sera pas financée par des ressources supplémentaires, mais fera partie de son plan de travail annuel.

Par ailleurs, l’absence de base juridique, en particulier constitutionnelle, pour une politique de communication européenne constitue un frein majeur à une stratégie sérieuse et dimensionnée. Souhaitons que l’accord interinstitutionnel annoncé entre les institutions européennes (déjà évoqué ici même) constitue une avancée pour définir les priorités entre les institutions en matière de politique de communication.

mercredi 10 octobre 2007

Lancement de la semaine européenne des régions et des villes

Les "Open Days" 2007 vont se tenir du 8 au 11 octobre autour du thème "Produire des résultats : les régions et les villes, source de croissance et d’emploi". Organisée depuis 5 ans par le Comité des régions de l'UE et la Commission européenne, 212 régions et villes issues de 33 pays européens (programme des manifestations) vont y participer cette année. En France, seules Bordeaux, Lille, Montpellier et Paris/Région IdF organisent des actions.

mardi 9 octobre 2007

Les membres de la Commission rejoignent timidement la blogosphère

Depuis quelques mois, 6 membres de la Commission européenne, dont le Président ont ouverts leurs blogs. Avec un design identifié pour chacun, une régularité plus ou moins affirmée, et l'anglais pour quasiement tous, les Commissaires, incarnation de la technocratie bruxelloise décriée, tentent de nouer une relation moins impersonnelle avec les internautes européens.

C'est le blog de Margot Wallström, la vice Présidente chargée de la stratégie de communication, qui semble le mieux adapté le mode de communication à ce média paticulier en adoptant un style personnel, direct et en adoptant des messages à caractère non institutionnel.

Une belle initiative dont les autorités françaises pourraient s'inspirer.

Tomorrow's Europe, le premier sondage délibératif européen

Du 12 au 14 octobre prochain, un échantillon scientifiquement représentatif des citoyens des 27 Etats membres de l’Union européenne est invité le temps d’un weekend au Parlement européen.


Les participants seront invités à réfléchir ensemble à l’avenir de l’Europe. Leurs opinions seront mesurées avant et après les discussions. Vous pourrez suivre en direct cet événement

lundi 8 octobre 2007

Les projets de la Commission pour relancer la communication de l'UE sur le web

Au cours des prochains mois, la Commission prévoit d'adopter une nouvelle stratégie concernant l'Internet.

Alors que l'Europe est très présente sur la toile (naviguer sur la carte de la Toile européenne) notamment au travers des sites des institutions, les relations entre ces sites institutionnels et les sites de la société civile sont très réduites.

L'initiative de la Commission visera donc à soutenir des réseaux de la société civile et des sites web du secteur privé ou public axés sur l'Union européenne.

Pour une relance de la communication de l’UE : « Communiquer en partenariat »

Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le 3 octobre 2007, Margot Wallström a présenté les propositions de la Commission européenne pour relancer la communication de l’UE.

Consciente que « Monsieur Tout-le-monde ne connaît pas les différences entre les institutions européennes et ne s'en soucie guère. », la Vice-présidente de la Commission européenne et commissaire responsable des relations institutionnelles et de la stratégie de la communication propose que les institutions européennes scellent des accords sur les priorités en matière de communication.

Ainsi, au lieu de se renvoyer la balle, les institutions européennes pourraient s’attaquer ensemble à l’amélioration de la communication de l’UE. La signature prochaine de l'accord institutionnel préparé par Margot Wallström sera un indice de la bonne volonté de coopération des institutions européennes.

dimanche 7 octobre 2007

J - 1 mois pour un bilan d'étape de l'élargissement

C'est le 7 novembre prochain que la Commission européenne doit présenter ses conclusions annuelles sur l'état de préparation des pays candidats à l'adhésion.

Rappelons que le processus d'adhésion prévoit que les candidats doivent respecter un ensemble de conditions. Le traité sur l'Union européenne pose une double condition pour qu'un pays obtienne le statut de candidat : être européen et démocratique, c'est-à-dire respecter les droits de l'homme et les libertés fondamentales. C'est la Commission européenne qui reconnaît le statut de candidat à un pays.

Depuis le Conseil européen de Copenhague en 1993, les candidats ont 3 nouvelles conditions à respecter :
- être un État de droit démocratique stable;
- avoir une économie de marché viable et compétitive;
- reprendre "l'acquis communautaire" (l'ensemble des normes produites par les institutions européennes).

Pour connaitre le processus d'adhésion...

Sans présumer de ces conclusions, il semble d'ores et déjà que les deux pays candidats que sont la Turquie et l'Ancienne République yougoslave de Macédoine soient en difficulté au niveau de la réalisation des réformes structurelles exigées par Bruxelles. La Croatie semblerait mieux avancée. Reste qu'aucune date officielle d'adhésion n'a été annoncée pour ces États. Entre statut quo et précipitation, la voie est étroite pour l'élargissement.

mercredi 3 octobre 2007

Parlement européen : une nouvelle répartition des sièges des eurodéputés se prépare

La commission constitutionnelle du Parlement européen vient d’approuver, mardi 2 octobre, une nouvelle répartition des sièges des eurodéputés, pour tenir compte du plafond de 750 députés prévu par le nouveau traité en cours de négociation. Le nombre maximum de sièges par pays sera limité à 96 et le nombre minimum porté à six. La répartition s’effectue suivant le principe de "proportionnalité dégressive" entre le poids d’un pays et le nombre de ses sièges.

Ainsi, l'Allemagne, avec ses 80 millions d'habitants, conservera le nombre le plus important de députés (96). Parmi les grands pays, seule l'Espagne ne perdrait pas d'élus (54). La France passerait de 78 députés à 74, la Grande-Bretagne de 78 à 73, l'Italie de 78 à 72, la Pologne de 54 à 51. Malte gagnerait un élu avec 6 eurodéputés.

Le texte sera soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement européens lors du sommet de Lisbonne les 18 et 19 octobre prochains.

Une "révision globale" du système devrait être menée avant les élections de 2014.

Tensions autour de la libéralisation du marché de l’énergie

José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a présenté, mercredi 19 septembre à Bruxelles, le projet de libéralisation du marché de l'énergie.

Parmi les propositions phares de ce "paquet" destiné à supprimer les dysfonctionnements du secteur en Europe figure la « séparation patrimoniale » des activités de transport et de production d'électricité et de gaz. Cette solution permet de déconnecter la propriété du réseau de son utilisation.

La division des 27

La France et l’Allemagne s’oppose à la « séparation patrimoniale », qui ne peut qu’affaiblir les opérateurs à l'heure où il faut au contraire sécuriser les approvisionnements. Le Royaume-Uni, l'Italie ou l'Espagne se déclarent quant-à eux favorables à cette initiative.

La question de la propriété

La réforme se dirige vers un système où la propriété des réseaux serait maintenue entre les mains des groupes industriels actuels tandis qu’une agence de régulation serait responsable des relations entre les différents utilisateurs des réseaux.

De plus, la réforme prévoirait une certification de la Commission européenne pour empêcher le rachat des réseaux de transports par un producteur originaire d'un pays tiers, comme le puissant russe Gazprom.

Les discussions entre la Commission, le Parlement européen et les Etats membres se poursuivent. Espérons qu’au-delà des intérêts industriels, la protection des consommateurs et donc la satisfaction des citoyens demeurent au cœur des échanges.

Pour en savoir plus…