mercredi 28 novembre 2007

Laurent Wauquiez se déclare favorable à une communication européenne active et de proximité

La Fondation Robert Schuman a organisé le 22 novembre à Bruxelles un débat sur le thème "Comment parler d'Europe aux citoyens?". Ce débat était animé par Laurent Wauquiez, Secrétaire d'Etat et Porte-Parole du gouvernement français.

Laurent Wauquiez avait préalablement rencontré les principaux acteurs de la communication européenne : Margot Wallström, vice-présidente de la Commission en charge de la stratégie de Communication et des Affaires institutionnelles, Johannes Laitenberger, le porte-parole de la Commission et Claus Sorensen le Directeur général de la communication.

Laurent Wauquiez a fait part de sa conception d’une communication européenne active et de proximité, permettant de mieux écouter et faire parler les Européens. Selon lui, l'UE doit davantage mettre en valeur son action au quotidien auprès des citoyens.

Il a également insisté sur l’importance de redonner « un sens festif » aux manifestations organisées par l’Union européenne afin de rapprocher les Européens.

Enfin, il a parlé du projet de la France de mener dès le début de l’année 2008 des actions de terrain pour rapprocher l’Europe des citoyens. A partir d’avril, des conventions régionales vont être organisées un peu partout en France. Elles rassembleront les collectivités locales, les ONG et surtout les citoyens pour débattre de tous les sujets européens : croissance, emploi, environnement, protection sociale, agriculture...

Ce sera l’occasion pour chacun d’exprimer ses craintes et ses attentes vis-à-vis de l’Europe et de mettre ainsi en place une communication reposant sur l’écoute, le dialogue et l’échange.

mardi 27 novembre 2007

Précision sur le budget consacré à la Présidence française de l'Union européenne

Dans un avis du Sénat sur le Projet de loi de finances pour 2008, Hubert Hanenel, Président de la Délégation pour l'Union européenne s'est penché sur le budget consacré à la Présidence française de l'Union européenne. Ce programme comprend trois types d'action :

1. L’action n° 1 « Activités obligatoires et traditionnelles de la présidence » est dotée d'un financement de 89 millions d'euros, soit environ 46,8 % du montant total.

a) Les manifestations imposées par le calendrier européen et le règlement intérieur du Secrétariat général du Conseil de l'Union européenne
Il s'agit d’une centaine de réunions formelles et informelles du Conseil européen, des Sommets européens et des réunions interministérielles en France, à Bruxelles ou dans un pays tiers.



b) Les manifestations qui incombent traditionnellement à l'Etat membre qui exerce la Présidence
Il s'agit d’une quarantaine de réunions, à la fois au niveau ministériel et des hauts fonctionnaires, dont le voyage en France du Comité des représentants permanents (COREPER) et une réunion avec les députés européens français

2. L’action n° 2 « Manifestations correspondant à l'initiative propre de la présidence française » représente 82 millions d'euros, soit 43,2 % du budget.

a) Les manifestations ou événements correspondant à des initiatives de la Présidence française
Ces manifestations correspondent à des initiatives de la France pendant le semestre de sa présidence.
Sont ainsi prévues une quarantaine de manifestations ou événements, dont des réunions ministérielles ou avec la société civile, sur la Méditerranée, la saison culturelle européenne, le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, les journées européennes du développement, les États généraux du multilinguisme, etc.
Le budget global envisagé pour ces manifestations est de 42 millions d'euros.

b) Les manifestations labellisables « Présidence française de l'Union européenne »
Il s'agit de manifestations, au niveau ministériel, de hauts fonctionnaires ou d'experts, organisées par les différents ministères, qui pourront obtenir le label « Présidence française de l'Union européenne » et un financement, au terme d'une procédure de sélection rigoureuse.
Une quarantaine de manifestations, pour un coût moyen de 1 million d'euros, pourront ainsi être « labellisables » pour un budget total de 40 millions d'euros, pour les quinze ministères concernés.

La liste des manifestations qui pourront bénéficier du label « Présidence française de l'Union européenne » et recevoir un financement est en cours de finalisation. D’autres sources de financement pourront être trouvées, notamment pour les initiatives prises par les collectivités locales. Le Secrétariat général de la présidence française pourra ainsi accorder un label sans nécessairement accorder une subvention.

3. L’action n° 3 « Activités interministérielles » s’élève à 19 millions d'euros, soit 10 % du montant global des crédits.

Cette action recouvrent les dépenses de fonctionnement du Secrétariat général de la Présidence française de l'Union européenne, la communication, les accréditations et les frais de représentation de la Présidence.

Le budget consacré à la communication représente 15 millions d'euros.

Cela recouvre notamment les crédits destinés à financer la publication de brochures d'information sur la Présidence française de l'Union européenne, la création du logo de la présidence et l'élaboration du site Internet de la présidence française de l'Union européenne, dont l'adresse Internet sera la suivante : http://www.ue2008.fr

Cela devrait permettre également de financer des actions spécifiques auprès de publics ciblés, notamment les jeunes et des « décideurs », avec notamment un film promotionnel destiné à être diffusé dans les avions.

Enfin, on peut mentionner les « produits dérivés » comme les stylos, les parapluies ou les blocs de papier, qui sont distribués gratuitement aux participants lors des réunions.

lundi 26 novembre 2007

Quelques précisions sur la saison culturelle européenne

Parallèlement à la présidence de l'Union européenne, la France organise au 2nd semestre une Saison culturelle européenne en invitant symboliquement sur son territoire les cultures de tous les pays européens et en leur apportant une visibilité exceptionnelle.

Le programme de la Saison, qui est susceptible de subir des évolutions, sera riche de plusieurs centaines d'événements relevant de cinq catégories :

- les grandes manifestations populaires : ouverture à Bruxelles avec l'illumination de la Grand place par l'artiste français Yann Kersalé ; bals européens les 13/14 juillet ; nuit blanche européenne ; événement de clôture : « nuit des images » au Grand Palais.

- 26 « projets tandems » qui associeront artistes français et artistes des 26 autres Etats membres. Par exemple, la « nuit espagnole » centrée sur le flamenco, l'avant garde et la culture populaire ; une saison théâtrale franco-britannique, avec en particulier Juliette Binoche dirigée par le chorégraphe et dramaturge Akram Kahn au théâtre de la ville ; une coproduction franco-polonaise du « Saint François d'Assise » d'Olivier Messiaen.

- 15 manifestations thématiques autour de la création européenne, produites par les institutions culturelles françaises : par exemple cinéma/cinémathèque française ; photo/rencontres d'Arles ; musiques actuelles/transmusicales de Rennes.

- 5 cycles de 27 œuvres européennes : les 27 livres et les 27 films européens de la rentrée 2008 ; 27 concerts en partenariat avec les stations de Radio France ; 27 spectacles de compagnies de théâtre et de danse sélectionnées par un jury de professionnels (ONDA) ; l'art européen en 27 expositions (par exemple, « les futuristes italiens à Paris » au Centre Georges Pompidou, « Picasso et les maitres » au Grand Palais).

- Une saison européenne dans chaque grande ville : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes, Nice, Rennes, Saint Etienne, Strasbourg, Toulouse. Cette participation prendra la forme de l'organisation d'une manifestation majeure, de l'accueil de certains événements prévus dans le cadre national, et de l'organisation d'une saison européenne au plan local.

Les états généraux du plurilinguisme, qui auront lieu à Paris le 26 septembre (date de la journée européenne des langues) s'accompagneront de manifestations grand public visant à promouvoir l'apprentissage de plusieurs langues étrangères.

Enfin, les jeunes, scolaires et étudiants constituent un public-cible pour la saison. Un partenariat avec les ministères de l'Education nationale et de la Santé et des Sports vise à leur proposer des programmes spécifiques : Jeunes ambassadeurs de l'Europe (avec les étudiants ERASMUS), Parcours européen dans les musées français, « nuit européenne de la jeune création », journée européenne des langues, techno-parade européenne.

Pour accédez à une présentation complète de la programmation de la saison culturelle, cliquer ici...

vendredi 23 novembre 2007

La communication européenne suppose le multilinguisme

L’Union européenne est composée de 27 États membres, qui s’expriment au travers de 23 langues officielles sans compter la multitude des autres langues régionales et locales. En effet, les 492 millions d’Européens ont des origines ethniques et linguistiques très diverses, que 2008, Année européenne du dialogue interculturel illustrera.

Au sein des institutions communautaires et du Parlement européen en particulier, la préservation de la diversité linguistique de l’UE constitue un grand défi. L’UE est une « démocratie multiculturelle et multilingue » et ses institutions doivent pouvoir fonctionner dans le respect des valeurs européennes que sont l’égalité et la transparence.

Voici quelques chiffres sur les bénéfices et les coûts du multilinguisme au sien des institutions communautaires :

- le coût total de la traduction (texte écrit) et de l’interprétation (à l'oral) dans toutes les institutions de l’UE en 2005 représentait 1 % du budget général de l’UE (environ 1,123 milliards d’euros, soit moins de 2,3 € par citoyen par an) ;

- les dépenses liées au multilinguisme représentent plus d’un tiers des dépenses totales du Parlement ;

- le PE a traduit 673 000 pages au cours du premier semestre de 2007 (dont 165 000 en traduction externe) ;

- depuis 2005, le Parlement européen traduit plus d’un million de pages par an ;

- en moyenne, le système européen nécessite plus de 2000 traducteurs et 80 interprètes par jour.

mercredi 21 novembre 2007

Associer les élus locaux pour construire l’Europe des citoyens

Un double constat :
1. les citoyens communautaires souffrent d’un déficit d’information considérable :
Selon le Flash Eurobaromètre N°189a « La communication de l’UE et les citoyens », les Européens ont le sentiment que les informations dont ils disposent au sujet de l’UE sont insuffisantes. Pourtant, près de deux tiers des citoyens européens estiment que les informations qu’ils reçoivent au sujet de l’UE sont utiles (65 %), et environ six personnes sur dix trouvent ces informations intéressantes (61 %).
2. les citoyens font davantage confiance aux élus locaux :
Selon un sondage CSA pour l'Association des maires de France (AMF), 64% des Français estiment que le maire est l'élu local le plus à l'écoute de leurs préoccupations.

Une proposition : associer les collectivités territoriales à la réussite de la présidence française de l’Union européenne

Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes s’est engagé à organiser des manifestations et des réunions décentralisées pour associer les citoyens - à travers la mobilisation des élus locaux - à la préparation de la Présidence française de l’UE.
Cette initiative se donne pour ambition de contribuer à une meilleure appropriation du projet européen par les citoyens et à la construction d’une Europe des citoyens.

lundi 19 novembre 2007

Pourquoi l’Europe reste inaccessible et incompréhensible aux citoyens ?

Alors que les Vingt-Sept viennent de se doter d’un nouveau traité pour sortir l’UE de l’ornière, que ce traité sera adopté en France par la voie parlementaire, que la France va prendre la Présidence de l’UE au second semestre 2008, bref qu’il y a une actu européenne forte ; les hommes politiques et les médias – les JT en particulier – n’en parlent pas ou si peu.

Pourquoi les médias refusent de rendre compte de cette actualité ? Une réponse vient de nous être apportée par Daniel Schneidermann dans sa « Médiatique » de Libération, vendredi 17 novembre. Selon lui, « dans l’inépuisable catalogue des sujets dont ne parle pas le JT, il faut faire un sort particulier à tout ce qui concerne l’Europe et l’intégration européenne. Comme si la même histoire recommençait éternellement : celle d’une étanchéité totale, entre une confiance "naturelle" des politiques et des journalistes envers l’intégration européenne, et une méfiance viscérale, irréductible, d’une partie des électeurs. »

Finalement, l’Europe semble prise au piège d’un cercle vicieux infernal : parce que les hommes politiques et les médias craignent l’opinion publique, ils ne parlent pas de l’Europe. Parce qu’on ne parle pas de l’Europe, sauf lors des crises et des scandales, les citoyens se sont forgés un jugement relativement négatif : l’Europe se ferait sans eux, voir contre eux. Sortir de ce cercle vicieux constitue tout l’enjeu de la communication européenne.

Préparation en demi-teinte pour la Présidence française de l’UE

Samedi 17 novembre, le Premier ministre avait prévu d’organiser un séminaire gouvernemental à Rambouillet en vue de la préparation de la présidence française de l'Union européenne fin 2008. Finalement, une simple réunion à l'hôtel de Matignon aura été organisée de 9 h à 12 h 30.

Ce faux départ pour l’organisation de la Présidence française de l’UE aura quand même permit selon un communiqué des services du Premier ministre, de rassembler l’ensemble des ministres du gouvernement et des personnalités européennes : Luis Amado, ministre des Affaires étrangères du Portugal, actuel président de l’Union européenne, Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères, Dimitrij Rupel, ministre des Affaires étrangères Slovène, Alexandr Vondra, Vice-premier ministre pour les Affaires européennes de la République tchèque, Cecilia Malmstroem, ministre suédoise des Affaires européennes, Jacques Barrot, vice-président de la commission européenne, Alain Lamassoure, député européen et Pierre Sellal, représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne.

Profitant de la présidence, le gouvernement prévoit de lancer parallèlement dans les régions des actions de remobilisation de l'opinion sur les enjeux de l'UE. Une part des 190 millions d'euros de budget votés pour la présidence y serait consacrée.

Aucune décision ne semble avoir été prise pour le moment, pourtant le Secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet avait rencontré, le vendredi 16 novembre, les partenaires sociaux afin d’échanger les vues sur ce qui devait constituer un important rendez-vous.

Pour accédez au zoom réaliser par le porte-parole du gouvernement, cliquez ici...

samedi 17 novembre 2007

Regards croisés sur le mondialisation

Aujourd'hui, Margot Wallström publie une tribune sur la mondialisation dans Le Figaro.
A la lecture, deux sentiments dominent :
1. La Commissaire européenne ne semble pas comprendre les résistances et les angoisses des peuples face à la mondialisation. Elle appartient - tout comme le président Sarkozy, avec lequel elle trouve des points d'accord - à une société ouverte, confiante dans l'avenir, contrairement à la majorité des peuples qui craignent les contraintes extérieures de la mondialisation.
2. La Commissaire européenne semble particulièrement optimiste quant à la capacité de l'Union européenne de trouver - par les vertus du dialogue et de la coopération - des solutions.

Autre regard - plus lucide - sur la mondialisation, une analyse dressée dans Le Monde : la mondialisation ou le déclin ?, qui affirme que face à la Chine et l'Inde, l'Union européenne doit rapidement réformer la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi.

Finalement, c'est la prise de conscience d'Hubert Védrine, dans son rapport sur la France et la mondialisation remis au président de la République qui semble sonnée la plus juste : "nous vivons la fin du monopole des Occidentaux sur l'Histoire" [...] Il est temps d'adopter un "esprit de survie".

vendredi 16 novembre 2007

Quelques mots sur la communication culturelle en France et en Europe

Alors que la « vieille » communication culturelle se donnait pour ambition de promouvoir le rayonnement de la culture à l’étranger en mettant l’accent sur la protection du patrimoine culturel et la défense de la langue française ; la communication culturelle moderne et contemporaine valorise la diversité des cultures et le dialogue interculturel avec un accent sur la diversité des formes/expressions des arts, sur la coopération, la francophonie et la protection des auteurs/créateurs.

L’analyse de l’opinion sur l’Europe et la culture dresse un constat sans appel :
- Seuls 2% des Français évoquent l’Europe comme l’enjeu qui les préoccupent le plus ;
- Seuls 2 % des Français évoquent spontanément la culture à l’évocation du mot « Europe » ;
- Les pratiques culturelles, comme la connaissance de l’Europe, ne touchent qu’un public restreint (voir note sur ce thème).

Une action de promotion des initiatives culturelles française et européenne se justifie pleinement afin de les expliquer et de les valoriser au travers de messages clairs, informatifs et positifs.

Pour aller plus loin et mieux comprendre ces enjeux, télécharger la présentation

mercredi 14 novembre 2007

Quelles sont les priorités de la Présidence française de l’UE ?

Lors d’une visite officielle au Parlement européen, mardi 13 novembre, les quatre priorités fondamentales de la Présidence française de l’UE ont été présentées officiellement par le président de la République.

D'abord la croissance et l'emploi à partir d'actions inspirées de la stratégie de Lisbonne : économie de la connaissance et de l'innovation, préférence communautaire pour défendre nos intérêts et exigence de réciprocité dans les négociations internationales tout en assurant l'indépendance énergétique et alimentaire.

Ensuite l'énergie et le changement climatique : il faut maintenant traduire en termes de normes et d'objectifs notamment à travers une fiscalité écologique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie

Par ailleurs, la politique de gestion des flux migratoires : relations avec les pays tiers d'origine et de transit, construction d'une politique d'asile commune, progrès des politiques d'intégration dans les États membres, lutte contre l'immigration illégale.

Enfin, la politique de défense européenne pour s’affirmer comme un facteur de paix et un acteur d’équilibre.

Le président est également revenu sur l'importance qu'il accorde à la création d'une Union méditerranéenne.

Pour voir l'intégralité du discours...

Contribution à la définition d’un nouveau modèle européen

Anthony Giddens, le théoricien de la "troisième voie" blairiste, vient de publier un livre qui vient opportunément alimenter la réflexion sur la réalité sociale européenne initiée par la Commission (voir note précédente)

L'idée principale de l'ancien directeur de la London School of Economics : « les mutations sociales des dernières décennies (progrès technologique, atomisation du marché du travail, montée de l'individualisme…) ont rendu inefficaces les leviers d'action traditionnels de l'Etat providence. »

Puisqu’il ne saurait y avoir de progrès social sans croissance. Les pouvoirs publics des Etats membres doivent encourager le développement économique et favoriser l'accès à l'emploi, notamment en développant la "flexisécurité".

L’Union européenne quant à elle doit se positionner à l'avant-garde des changements en favorisant et accompagnant le basculement vers une économie de la connaissance et des services tout en poursuivant l’excellence écologique. La définition d’un modèle social européen constitue le levier d’action du rebond européen.

mardi 13 novembre 2007

La mesure du bonheur comme fondement d'une communication sur les valeurs de l'Europe

Dans une tribune dans Le Figaro, Raphaël Wintrebert, sociologue, se propose de mesurer le bonheur. A partir de ses critères de mesure du bonheur, il est possible d'en faire une lecture orientée sur l'European way of life de l'UE que nous tentions de définir (voir ici). De ce point de vue, sa contribution s'inscrirait alors dans une vaste réflexion sur une communication sur les valeurs de l'UE.

Partant du constat que "les gens sont nettement plus heureux dans les pays plus riches, sécuritaires, libres, égaux et tolérants", il dégage les 4 principales valeurs sur lesquelles reposeraient le bonheur.

La richesse : tant le pouvoir d'achat (sur le court terme) que le patrimoine (sur le plus long terme).

La liberté : d'expression, de déplacement, d'entreprise et de culte.

La sûreté : la sécurité physique/la santé, la sécurité légale (le droit), la sécurité professionnelle

La solidarité : la confiance dans la famille, la participation à la vie sociale, la perception de l'équité, notamment dans l'éducation et la tolérance.

Lorsque tous ces éléments sont sastifaits - et l'on peut y voir tous les domaines de l'intervention publique - alors le bonheur peut être mesuré et comparé.

A titre d'exemple, le Canada se dote d'outils de mesure du bonheur s'appuyant sur les critères suivants : le niveau de vie, la santé, l'organisation du temps, l'éducatiuon, la vitalité communautaire, la protection de l'environnement et la gouvernance.

A quand une campagne de communication de l'Europe sur ces valeurs, sources de bonheur ?

lundi 12 novembre 2007

Adoption du budget de la présidence française de l'UE (190 M EUR)

Après les Sénateurs, les députés viennent d’approuver les crédits de la prochaine présidence française de l'UE, s'élevant à 190 millions d'euros, un record historique.

Les dépenses seront "regroupées en trois actions" :

- 90 millions pour les manifestations "obligatoires et traditionnelles" (deux Conseils européens, neuf sommets avec les pays tiers, 35 conseils formels),

- 80 millions pour les réunions "à l'initiative propre de la France" (une vingtaine de réunions informelles en France) et

- 20 millions pour les "activités interministérielles" (communication, internet...).
La France présidera pour la 12è fois l'Union européenne et sera probablement la dernière à le faire sous cette forme.

Le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, a déclaré que « le succès d'une présidence se mesure à la qualité de son organisation ». La France se donne ouvertement comme objectif de "faire rayonner son image".

La députée Nicole Ameline, rapporteur du budget, a souhaité que le gouvernement se montre "disponible" à l'égard du Parlement Européen, préconisant un "effort de communication".

vendredi 9 novembre 2007

Journée européenne de l'alimentation saine et de qualité : comment sensibiliser les enfants au fléau de l’obésité ?

Aujourd’hui, la Journée européenne de l'alimentation saine et de qualité est organisée par la direction Santé et Consommateurs de la Commission européenne et l'association Euro-Toques International. L’objectif est de favoriser une meilleure alimentation dans l'UE, notamment chez les enfants.

Tout au long de la journée, dans 17 pays membres d'Euro-Toques International, des chefs de cuisine apprennent aux enfants à cuisiner et à manger sainement dans environ mille écoles.
Un site Internet a été lancé pour accompagner cette opération. Sur ce portail destiné aux enfants, on trouve des recettes, des jeux interactifs et toute une série de conseils culinaires afin d'inciter les enfants à manger sainement tout en s'amusant.

L'obésité infantile est un problème majeur en Europe (environ 18 % des enfants entre 5 et 12 ans sont obèses ou en surpoids), ses conséquences sur la santé sont préoccupantes (problèmes cardiovasculaires et apparition du diabète).

En mai 2007, la Commission avait publié un Livre blanc sur le sujet qui propose une action intégrée entre les politiques de consommation, de santé publique et d'éducation. La Commission soulignait qu’il est nécessaire d'accorder une attention particulière à la dimension sociale du problème. La Commission envisagerait une distribution des surplus de fruits et légumes issus de l'agriculture européenne dans les écoles.

jeudi 8 novembre 2007

Les paradoxes de la réalité sociale française

Dans le cadre de la consultation sur la réalité sociale européenne organisée par la Commission, une contribution vient de paraître avec un rapport réalisé par le Centre d'Analyse Stratégique dressant un panorama du bien être social dans l'Europe à 27.
Pour lire l'intégralité du rapport...

L'enseignement le plus marquant est que malgré un grand nombre d'indicateurs encourageants, les Français sont inquiets.

Si l'on en croit les chiffres, il fait plutôt bon vivre en France. Néanmoins, les Français se situent en dessous de la moyenne européenne lorsqu'on leur demande leur sentiment sur leur niveau de vie ou leur logement.

Par ailleurs, alors même que la politique familiale et le modèle social français en matière d'inégalités et de pauvreté sont parmi les plus généreux et redistributifs en Europe ; les Français sont nettement moins satisfaits de leur vie familiale et ils sont ceux qui craignent le plus de tomber dans un état de pauvreté.

Concernant l'éducation, la France arrive avant-dernière en termes de satisfaction, alors que ses dépenses dans ce domaine la placent au 7e rang en Europe. Les Français sont aussi les Européens les moins favorables à la mondialisation et figurent parmi les plus inquiets pour les générations futures.

Inventaire sur la réalité sociale européenne

Dans le cadre d’un projet de programme d’action intitulé : "Un projet pour les citoyens : produire des résultats pour l'Europe", la Commission européenne organise cette année une vaste consultation publique sur les réalités sociales de l'Europe. La consultation vise à recueillir des avis sur les tendances sociales actuelles et sur le «bien-être» aujourd'hui.

Le constat est simple
  • Les sociétés européennes changent profondément : tendances démographiques, vie familiale, place des femmes dans la société, mobilité sociale, incidence de la pauvreté et des inégalités, valeurs multiculturelles…
  • Les défis de la mondialisation (sentiment d’insécurité, nature du travail) sont sans cesse plus nombreux et ne peuvent que renforcer le besoin d’Europe ;
  • Les attentes des citoyens à l'égard de l'Union européenne sont fortes ;
  • L’Europe sociale demeure pour l’instant dans les limbes.
La méthode est originale

La Commission n’avance à ce stade aucune option politique ou projet de proposition. Les conclusions de cette consultation ouverte à tous citoyens (notamment sur le site Internet dédié, qui publiera l’ensemble des contributions), menée en étroite coopération avec les États membres, serviront à alimenter la réflexion sur le rôle des politiques européennes et le contenu des actions futures.

Le bilan de la réalité sociale européenne

Les principales transformations :
  • l'évolution vers une société de services : qualification et besoins différents pour les salariés/consommateurs ;
  • le changement démographique : vieillissement et non renouvellement des générations ;
  • les faiblesses à ces systèmes de protection sociale : système de retraite et de préretraite et montée de la pauvreté des enfants ;
  • le changement des valeurs de la société : délitement des liens sociaux (fin des religions, de la famille et de l'engagement politique).
Les motifs de satisfaction :
  • selon l'enquête Eurobaromètre réalisé en 2006 et rassemblant un ensemble de donnée sur la situation sociale des Européens : 87 % des Européens disent "aller bien";
  • la montée de l'espérance de vie ;
  • la part des gens diplômés augmente : démocratisation du savoir.
Peut-on pour autant parler d'"European way of life" ? Serait-il possible d'envisager une campagne de communication sur les valeurs partagées par les Européens ?

mercredi 7 novembre 2007

Etat des lieux des élargissements : pas de nouvelle adhésion en perspective

Comme nous l’avions évoqué ici il y a un mois, la Commission européenne a comme prévu publier, son rapport sur les progrès accomplis depuis les 12 derniers mois par les 3 pays candidats à l'adhésion à l'UE (Croatie, Turquie, Ancienne République yougoslave de Macédoine) et les 4 candidats potentiels (Albanie, Bosnie-et-Herzégovine, Monténégro, Serbie). Le statut du Kosovo demeure pour le moment indéterminé.

Le progrès des négociations et du processus d’adhésion dépendent étroitement de celui des réformes engagées dans chacun des États. De manière générale, si la plupart des pays candidats et candidats potentiels ont progressé sur le plan économique, il n'en va pas de même sur le plan politique : respect de l'État de droit, réforme de la justice et lutte contre la corruption sont à améliorer.

La Croatie, seul pays des Balkans à avoir entamé des négociations d'adhésion avec l'UE, en octobre 2005, peut espérer adhérer en 2009 ou 2010. La Turquie doit encore progresser, en particulier dans sa normalisation des relations bilatérales avec la République de Chypre.

mardi 6 novembre 2007

Sur les 77 propositions du comité Balladur, quelles sont celles en faveur de l’approfondissement européen ?

Le « Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Vème République » présidé par Edouard Balladur qui était réuni par le président de la République afin de chercher les moyens d'« une Ve République plus démocratique » vient de rendre son rapport. Ses propositions visent à redéfinir les attributions du président de la République, du Premier ministre et du Parlement. Les treize sages (trois anciens ministres, un ancien président du Conseil constitutionnel, des politiques et des constitutionnalistes de renom) ont notamment formulé des propositions pour renforcer les pouvoirs du Parlement. Parmi ces pistes de réforme, certaines concernent directement ou indirectement les affaires européennes :

34. Augmenter le nombre de commissions.

Permettre à chaque assemblée de constituer en son sein jusqu'à dix commissions permanentes, contre six aujourd'hui. Cette proposition permettrait de remplacer les délégations aux affaires européennes de l’Assemblée nationale et du Sénat en véritable commission.

48. Le droit de résolution.

Permettre à chacune des assemblées de voter des résolutions [les résolutions sont des textes sans portée normative] dans tous les domaines (politique intérieure, extérieure et européenne).

59. Europe : organisation du Parlement pour suivre les affaires européennes.

Constituer au sein de chaque assemblée un comité des affaires européennes chargé notamment d'un contrôle du principe de subsidiarité [contrôler que la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, doit être allouée à l’Etat membre plutôt qu’à l'UE lorsque l’échelon national est le plus capable d’agir].

50. Europe : élargissement.

Aligner la procédure applicable à la ratification des traités d'élargissement de l'Union européenne sur celle qui régit les révisions de la Constitution à l'article 89 [vote à la majorité qualifiée du Congrès ou référendum].

51. Europe : contrôle des actes européens.

Etendre l'obligation de transmission au Parlement à l'ensemble des documents, projets et actes émanant d'une institution de l'Union européenne. Cette proposition permettrait de renforcer l’information du Parlement français, et donc de renforcer son pouvoir de contrôle..

52. Europe : transposition des directives.

Permettre l'examen des directives en commission avec simple ratification en séance publique après explications de vote. Cette proposition devrait rendre le travail des parlementaires dans les commissions plus attractif tout en limitant les séances plénières souvent purement formalistes.

A signaler que le Comité Balladur s'était doté d'un site Internet très complet présentant de nombreuses vidéos des annonces/conférences, des questions/réponses et des auditions. Une initiative salutaire de bonne qualité.

lundi 5 novembre 2007

Les étapes de la ratification du traité de Lisbonne en France

Suivant le souhait du président de la République, la procédure de ratification du traité de Lisbonne sera engagée dès le lendemain de la signature officielle du texte par les 27 pays membres de l'UE, le 13 décembre 2007 à Bruxelles.

Trois étapes sont nécessaires pour l'adoption définitive du traité de Lisbonne en France.
  • Le Conseil constitutionnel sera saisi pour modifier la Constitution française, qui fait toujours référence au précédent traité constitutionnel, rejeté par référendum en 2005.
  • Après avis du Conseil Constitutionnel, l'Assemblée nationale et le Sénat devront adopter séparément le texte modifiant la Constitution française.
  • Les deux Chambres devront être réunies en Congrès à Versailles et voter à la majorité des trois cinquièmes en faveur du mini-traité pour qu'il soit adopté.

Journée européenne de la liberté de la presse : pourquoi ne pas lancer un « Grenelle de la presse » ?

Aujourd’hui, lundi 5 novembre, la Fédération européenne des journalistes (FEJ) organise dans une trentaine de pays la Journée européenne de la liberté de la presse. L’objectif est « de faire prendre conscience aux citoyens européens que le journalisme et l'information sont en danger ». A cette occasion, Jean-Michel Dumay, président du Forum des sociétés de journalistes (SDJ) se prononce pour le lancement « d'un Grenelle de la presse ».

Dans un contexte où le métier de journaliste est en pleine mutation, avec le développement du numérique ; au moment où la crise de confiance qui existe entre les médias et le grand public ne cesse de se creuser ; et alors que la presse quotidienne d'information politique et générale traverse une période difficile marquée par la désaffection de son lectorat, la baisse continue de ses recettes publicitaires et le maintien de coûts de production élevés (cf. Rapport d'information de Louis de BROISSIA, fait au nom de la commission des affaires culturelles du Sénat « Presse quotidienne d'information : chronique d'une mort annoncée ? ») ; la question de l'indépendance éditoriale et du pluralisme de la presse est aujourd'hui cruciale. (cf. vente des groupes de presse La Tribune et Les Echos : le principal quotidien économique tombe dans les mains de la plus grande fortune de France…)

L'idée d'un "Grenelle de la presse" permettrait d’aborder tous les dossiers en suspens : financement, aides à la presse, indépendance, déontologie, pratiques professionnelles, éducation aux médias...

Il n’est pas inutile de rappeler que la liberté de la presse est un élément fondamental pour le bon fonctionnement de la démocratie.

Bilan d’étape des initiatives françaises pour l’Année européenne 2007 de l’égalité des chances pour tous

Dès 2006, le gouvernement a décrété l’égalité des chances « grande cause nationale ». Tout au long de l’année 2007, dans le cadre de l’Année européenne, des actions d’information et de sensibilisation aux discriminations et à la promotion de l’égalité sont organisées et confiées à la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE).

Trois grands domaines ont été retenus par la France pour l'année européenne : l'emploi, l'éducation et le logement. Parmi les publics prioritaires des actions de sensibilisation figurent au premier chef les victimes. L’« Année européenne de l’égalité des chances», a été lancée en France le 27 février 2007 par le Premier Ministre.

Les projets de la société civile
Une place importance a été accordée à la consultation de la société civile. L’objectif étant de toucher des publics, en zone urbaine et rurale, qui échappent souvent au maillage des actions institutionnelles. Sur les 341 projets reçus, 45 projets (dont 41 mis en œuvre par des associations) ont été retenus par le jury composé de 9 membres issus des ministères concernés, de la société civile ainsi que de représentants du Haut Conseil à l’Intégration (HCI) et présidé par la vice-présidente de la HALDE.
Voir la liste des projets

Les conférences régionales
La HALDE, en partenariat avec l’agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE), organise 5 évènements régionaux qui vont permettre de susciter la réflexion du grand public ou de publics spécialisés dans les domaines de l’emploi, du logement et de l’éducation.

Ces conférences ont également pour objectif de présenter les projets sélectionnés dans chaque région et d’expliquer, aux niveaux régional et national, le rôle des différents acteurs institutionnels en charge de la lutte contre les discriminations.

Calendrier des conférences régionales :
22 septembre à Dunkerque : la diversité, une richesse contre toutes les discriminations
26 octobre à Bobigny : Parcours professionnel et discriminations
9 novembre à Bordeaux : Discriminations sexistes et homophobes dans l’emploi
27 novembre à Lyon : Les discriminations dans le logement
5 décembre à Marseille : Education et formation : prévenir les discriminations et promouvoir l’égalité

Le budget
Le budget total pour 2007 est de plus de 1.2 millions d’€, financé à parts égales par la Commission européenne et par l’Etat français. (1 million d’€ consacré au financement des 45 projets et plus de 200 000 € alloués aux conférences nationales ou régionales thématiques).

Voir le dossier de présentation de la HALDE

Bilan d’étape des initiatives communautaires pour l’Année européenne 2007 de l’égalité des chances pour tous

- Partout dans l'UE, des Séminaires de formation à l’anti-discrimination réservés aux ONG, aux syndicats, aux entreprises et aux organisations patronales sont organisés entre septembre et novembre. L’objectif est de les informer des directives européennes relatives à l’égalité et de leur transposition dans la législation nationale, d'autant que ces acteurs sont souvent les mieux placés pour apporter une aide directe aux personnes victimes de discriminations.
Voir le manuel de formation…

- Concours photo « Casser les stéréotypes » pour les étudiants de l’UE
Ce concours offre la chance de prendre position de façon créative en faveur de la diversité. Une sélection des plus belles œuvres sera présentée dans toute l’Europe.

- Concours de journalisme 2007 de l'UE
A l’initiative de la Commission européenne, ce concours entend récompenser les journalistes qui ont contribué à une meilleure compréhension des avantages de la diversité et de la lutte contre la discrimination dans notre société. Un prix national sera décerné par chacun des 27 États membres et à l'échelon Européen, le lauréat remportera un voyage dans un pays de l’UE de son choix.

- Eurovision de la chanson 2007
Pour la première fois depuis presque vingt ans, une initiative officielle de l’UE s'associe à ce concours international de la musique pour célébrer les bénéfices de la diversité et la promotion de l'égalité des chances pour tous.

- Clip sur EUtube « À l’écoute de la diversité »
Ce clip de 30 secondes, qui intègre des photos récompensées dans le cadre du concours photo, est accessible sur l'espace EUtube. La Commission européenne s’est associée à MTV Networks Europe.

- Conférences
Conférence de clôture du groupe d'experts de haut niveau pour promouvoir l'inclusion des minorités ethniques les 3-4 décembre à Bruxelles
Conférence sur les discriminations multiples à Copenhague les 6-7 décembre
Conférence de clôture de l’Année européenne de l'égalité pour tous le 18 décembre à
Bruxelles
Conférence "Le Parlement européen de l’égalité des chances pour tous"
La Commission européenne et le Parlement européen organisent conjointement cette évènement les 11 et 12 octobre 2007, au Parlement européen de Bruxelles. Cette conférence, qui réunira 150 parties prenantes, a pour principal objectif de permettre l’échange d’expériences sur la transposition et la mise en œuvre de la législation antidiscrimination et d’examiner d’éventuelles mesures visant à lutter contre la discrimination en dehors du seul domaine de l’emploi et du travail.

- Étude sur les médias et la diversité
La Commission européenne fait réaliser une étude sur les médias et la diversité afin de recenser les initiatives les plus significatives et/ou innovantes prises par ou concernant les médias.

- Consultation publique sur de nouvelles mesures contre les discriminations
La Commission européenne a lancé une consultation en ligne ouverte à tous sur la lutte contre les discriminations dans les États membres. Elle aidera la Commission à préparer de nouvelles mesures afin d’étendre au-delà du marché du travail la lutte contre les discriminations fondées sur le sexe, la religion, les convictions, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle.

jeudi 1 novembre 2007

Quelques mots sur le rapport Herbillon sur les politiques d’informations sur l’Europe ( juin 2005)

Un constat d’échec des politiques de communication sur l’Europe :

- des moyens budgétaires modestes et dispersés

- des campagnes peu impactantes et peu coordonnées

- un contexte peu propice à la pédagogie (polémique et passion)

Les médiateurs naturels sont défaillants :

- pour les élus, « L’Europe ne fait l’élection »

- pour les médias, « L’Europe ne fait pas vendre »

- pour les enseignants, « L’Europe n’est pas dans les programmes »

Déficit d’information => Déficit d’image de l’UE auprès des citoyens :

- L'Europe, c'est compliqué et loin

- L’Europe, c’est une nécessité économique, voire même une fatalité ?

- L’Europe, c’est un bouclier culturel, voire même un contre-modèle ?

- L’Europe, c’est une perte d’identité, voire même une menace technocratique ?

- L’Europe, c’est une valeur d’usage pour le voyageur-consommateur ?

Un enjeu : réduire « La fracture européenne »

Les Français et l'Europe : « Je t'aime, moi non plus... »

I - Un besoin d'Europe

A - L'attachement des Français à la construction européenne

B- Les Français en quête d'une Europe « utile »

II - Une forte demande d'information sur l'Europe

A - Les Français s'estiment mal informés sur l'Europe

B - Des émetteurs multiples, une responsabilité partagée

Des campagnes d'information sur l'Europe : « Parce qu'il le faut bien... »

I - Une accélération des campagnes, mais l'absence de structure d'information pérenne

A- Des initiatives utiles mais éphémères

B - Les campagnes thématiques

II - Des contextes peu propices à l'information et à la pédagogie

A - Les campagnes menées à l'occasion des élections européennes ne parviennent pas à enrayer une abstention croissante

B - Les contraintes juridiques et politiques très strictes imposées lors des campagnes référendaires sur les traités européens

Les relais d'information sur l'Europe : Y a-t-il un pilote dans l'avion ?

1- Un morcellement des structures d'information

A - Au niveau national

B - Au niveau local

II - Un foisonnement des initiatives

A - La diversité du paysage associatif

B - La contribution des associations au développement d'une conscience européenne

C - Le soutien financier aux projets associatifs

III - L'Europe dans la vie économique et sociale

A - Le rôle du Conseil économique et social

B - La dimension européenne de l'action syndicale

C - L'implication des organisations professionnelles

L'Europe à l'école : La clé du problème

I - La dimension européenne est désormais inscrite dans les programmes scolaires

II - Dans la pratique, cependant, l'acquisition des connaissances fondamentales sur l'Europe n'est garantie ni chez les élèves, ni chez les professeurs

A - Les élèves ont des connaissances très insuffisantes sur l'Europe

B - La formation des professeurs aux questions européennes est quasiment inexistante

III- L'intérêt à développer des actions parascolaires de formation sur l'Europe

A- Journées de l'Europe, printemps de l'Europe : ne pas cantonner l'Europe dans des enseignements exclusivement académiques

B - Les échanges de jeunes : ouvrir et sensibiliser à la citoyenneté européenne

L'Europe dans les médias : Le parent pauvre... jusqu'à quand ?

I - Des progrès significatifs dans les presse écrite, mais encore timides dans l'audiovisuel

A - La presse écrite intègre progressivement la dimension européenne

B - Dans l'audiovisuel, l'Europe reste portion congrue

II - L'échec relatif des publications spécialisées et l'audience limitée des sites web sur l'Europe

A - L'échec relatif des publications spécialisées sur l'Europe

B - L'audience limitée des sites spécialisés sur l'Europe

III - Une formation initiale et continue des journalistes qui reste embryonnaire

A - La formation initiale : une prise de conscience de la nécessité d'une maîtrise Des questions européennes

B - La formation continue des journalistes : les questions européennes restent négligées

L'administration française et l'Europe : vers une révolution culturelle ?

I - L'information et la communication sur l'Europe Des initiatives multiples, sans véritable stratégie

A - Un déficit de coordination

B - Des campagnes d'information d'envergure variable et d'efficacité limitée

II - La formation des fonctionnaires sur l'Europe

Conclusion: De l'imagination et de la volonté politique pour relever le défi de l’information :

- aucune pédagogie régulière sur l’UE : c’est impossible de comprendre les épisodes sans connaître le scénario

- il faut sortir du cercle des initiés : rapprocher l’UE des citoyens par des projets concrets, rapides et peu coûteux


40 propositions, pour relever le défi d'une information pour tous

*Adapter les structures gouvernementales

1. Donner au ministre des Affaires européennes un véritable rôle d'impulsion et de coordination en matière de communication sur l'Europe

2. Instaurer des conseils interministériels réguliers sur les affaires européennes

3. Lancer, dès la rentrée 2005, une Conférence nationale du débat public sur l'Europe

4. Confier au ministre délégué aux affaires européennes la tenue d'une conférence de presse hebdomadaire sur l'Europe

5. Européaniser la composition des cabinets ministériels

6. Intégrer la dimension européenne dans l'exposés des motifs des projets de loi présentés par le Gouvernement

* Refonder Sources d'Europe

7. Transformer Sources d'Europe en un service propre du ministre délégué aux Affaires européennes

Cette proposition a été reprise par le gouvernement en créant le portail français sur les questions européennes.

* Impliquer davantage les parlementaires nationaux

8. Organiser un débat en séance publique, avant et après chaque réunion du Conseil européen

9. Prévoir des sessions de formation obligatoires à Bruxelles pour tous les parlementaires nationaux

10. Adresser aux parlementaires nationaux une lettre du Gouvernement d'information sur l'Europe

11. Transformer les délégations pour l'Union européenne de l'Assemblée nationale et du Sénat en commissions permanentes non législatives

12. Renforcer les liens entre les parlementaires nationaux et les députés européens, par exemple, en rendant possible la création de missions d'information communes entre les parlements nationaux et le Parlement européen

13. Instaurer des Journées parlementaires sur l'Europe

* Mobiliser l'administration au service de l'Europe

14. Renforcer la place de la France dans le domaine de la formation au management public européen

15. Instaurer un plan pluriannuel de formation continue aux questions européennes

16. Valoriser l'expérience européenne dans la carrière publique

17. Recenser les fonctionnaires disposant d'une expérience européenne

* Faire de l'école le lieu d'apprentissage de la citoyenneté européenne

18. Inclure les notions de base sur les institutions et la culture européennes dans « le socle commun des connaissances » inscrit dans la nouvelle loi d'orientation sur l'école

19. Evaluer l'acquisition de ces connaissances de base sur l'Europe à l'occasion du Brevet des collèges

20. Ajouter la dimension européenne à l'enseignement d'éducation civique, juridique et social (ECJS)

21. Former les professeurs aux questions européennes

22. Distribuer le « passeport jeunes - l'Europe en poche » à tous les lycéens

23. Généraliser les jumelages électroniques entre les écoles

* Promouvoir l'esprit européen par les valeurs du sport et de la jeunesse

24. Informer les jeunes sur l'Europe au cours de la Journée d'Appel à la Préparation de la Défense (JAPD)

25. Créer un « Office européen de la jeunesse »

26. Généraliser le volontariat européen en abondant son financement

27. Instaurer des Jeux européens du sport

28. Donner une visibilité au drapeau de l'Union à l'occasion des manifestations sportives

29. Créer des « trophées européens du sport »

* Populariser l'Europe par un traitement médiatique plus attractif et plus régulier

30. Inscrire le traitement des affaires européennes parmi les obligations du service public

31. Assurer le développement d'Euronews en lui permettant d'accéder à la télévision numérique terrestre (TNT)

32. Promouvoir l'Europe par le divertissement et la fiction

33. Encourager la production de « programme courts » sur l'Europe

34. Lancer un Prix « Europorter » entre les écoles de journalisme

* Recourir aux symboles pour développer une conscience européenne

35. Instaurer le double pavoisement des édifices publics

36. Donner une visibilité à la Journée de l'Europe : rendre le 9 mai plus populaire par la création d' « Eurofolies »

37. Matérialiser la solidarité européenne

38. Créer un timbre européen

39. Créer un ordre européen de décoration

40. Encourager les voeux télévisés des Chefs d'Etat ou de gouvernement de l'Union aux ressortissants d'autres Etats membres

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