mercredi 2 janvier 2008

Voeux 2008 et changement de plateforme

Meilleurs voeux pour 2008 à tous les lecteurs de ce blog, intéressés par les enjeux de la communication européenne.

L'aventure continue dorénavant sur une nouvelle plateforme.
Retrouvez dès maintenant l'intégralité du contenu de ce blog ainsi que les mises à jour futures à l'adresse suivante :

vendredi 28 décembre 2007

Bilan de la communication européenne en 2007

Avec la fin de l’année, vient l’heure des bilans… Que peut-on dresser comme bilan pour la communication européenne en 2007 ?

Au niveau de la communication des institutions communautaires, une initiative forte est venue de la Commission européenne en octobre 2007 avec le projet « communiquer en partenariat », dont voici les principales propositions :
- accord interinstitutionnel de communication entre la Commission, le Parlement européen et le Conseil ;
- création d’un groupe interinstitutionnel de l’information ;
- débat annuel sur la communication et fixation d’orientations ;
- partenariat de gestion avec les Etats membres.

Il faut également signaler la création – avec un grand succès – par la Commission de la chaîne de vidéos sur le web EUtube en juin 2007. Ce nouveau site a été très vite, très fréquenté : un million de vidéos vues en 3 mois.

Enfin, l’innovation majeure en 2007 aura été l’ouverture par l'Office européen de sélection du personnel de concours d’administrateurs (125) et d’assistants (110) dans le domaine de l’information, de la communication et des médias. Ainsi, pour le première fois, le métier de « communicateur européen » est reconnu (ce qui est sans équivalent dans la fonction publique française).

Au niveau de la communication sur l’Europe, l’événement phare de l’année 2007 aura été, en Europe, pendant la présidence allemande de l’UE, les célébrations du cinquantenaire de la signature du traité de Rome, traité fondateur de la communauté. (Découvrir le site événementiel)
Par ailleurs, la ratification du traité de Lisbonne, relançant la construction européenne fut également un grand moment.

En France, la préparation de la présidence française de l’UE aura marqué les esprits, notamment au travers du budget considérable de 15 millions d’euros alloué pour la communication.

vendredi 21 décembre 2007

La Commission s'apprête à investir davantage dans la communication en ligne

D'après un projet de la Commission « stratégie européenne pour la communication sur Internet », consulté par EurActiv, la Commission européenne va franchir une nouvelle étape dans le monde du Web 2.0.

L’été dernier, la Commission a fait un premier pas significatif hors du monde clos de ses sites Internet officiels en créant sa propre chaîne sur YouTube, le site de partage de vidéo. En moins de trois mois, EUtube a reçu plus d’un million de visites.

La nouvelle stratégie de la Commission reconnaît le potentiel considérable de l’Internet pour l’aider à mieux comprendre ses citoyens et, inversement, leur permettre de mieux comprendre l’Europe. La stratégie consistera donc à renforcer le rôle interactif des institutions européennes sur le web.

L’interactivité sera mise en œuvre grâce à l’implication régulière des commissaires et des hauts fonctionnaires de la Commission, pour le moment absents des débats sur le web. La récente modification des règles et des procédures de la Commission pour autoriser son personnel à s’exprimer en public sur les sujets professionnels va être étendue à la participation aux blogs et aux débats en ligne.

En outre, la Commission va lancer des projets pilotes début 2008 pour tester les nouvelles applications interactives de ses sites officiels. Cela impliquera l’utilisation de ce que l’on appelle des wikis, la rédaction d’articles en commun par un grand nombre de volontaires.

Enfin, dans le cadre de cette nouvelle stratégie européenne, le rôle des utilisateurs sera également renforcé en leur donnant la possibilité de noter les sites web, notamment sur des critères comme la lisibilité et l’absence de jargon.

Toutes ces initiatives demandent davantage de ressources. Aussi, la Commission prévoit de réaffecter progressivement une partie des dépenses destinées aux publications hors ligne aux publications en ligne. Toutes les DG sont invitées à encourager ce transfert sur l’Internet.

jeudi 20 décembre 2007

Préparation de la Présidence française de l’UE : le Quai d’Orsay installe un Comité d’orientation sur les questions européennes

Dans le cadre de la préparation de la Présidence française de l’UE, Bernard Kouchner a installé un « comité d’orientation sur les questions européennes » chargé de réfléchir à la manière de rapprocher l’UE des citoyens et d’améliorer la perception que les Français ont de l’Europe. Le comité aura également pour objectif d'aider le gouvernement à communiquer davantage sur l'Europe.

Ses membres, aux origines politiques et professionnelles diverses, devront, selon le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, rendre cette présidence « citoyenne, décentralisée, festive, professionnelle, et ouverte sur les autres Européens ».

La première réunion du comité a eu lieu mercredi 19 décembre, au Quai d’Orsay. Les prochaines réunions du comité, ainsi que ses activités précises, n’ont pas encore été déterminées.

Pour en savoir davantage...

Pourquoi les Français se déclarent davantage pro-européen ?

Selon la dernière vague Eurobaromètre (télécharger les 1ers résultats), l’enquête d'opinion menée deux fois par an, depuis 1973, par la Commission européenne dans tous les pays de l'Union, les Français redeviennent, pour la première fois depuis une quinzaine d'années, plus europhiles que la moyenne européenne.

60 % de nos compatriotes estiment aujourd'hui que l'appartenance de la France à l'Union européenne a été « une bonne chose », 27 % étant d'un avis contraire - ce qui représente le niveau d'adhésion le plus élevé enregistré depuis 1991.

S’agit-il d’un regain conjoncturel de confiance dans l'Europe ou d’un vrai mouvement de fond de l’opinion ?

Quelques éléments de réponse trouvée dans la Chronique de Favilla des Echos...

L’hypothèse conjoncturelle ne semble pas confirmée au vue du pessimisme des Français : 72 % portent un jugement très sombre sur la situation économique de leur pays (un niveau de pessimisme proche du record européen) et 35 % seulement pensent que leur vie va s'améliorer dans les douze prochains mois.

En revanche, l’hypothèse structurelle liée à une prise de conscience de la mondialisation semble corroborée lorsque l’on interroge les Français sur la répartition des compétences entre les niveaux national et communautaire.

Les Français se déclarent prêt à « déléguer » à l'Union : la lutte contre le terrorisme (pour 87 % des interrogés), la recherche scientifique (84 %), l'environnement (80 %), l'énergie (80 %) - réponse significative dans un pays largement alimenté par son parc nucléaire -, la défense et la politique étrangère (75 %), l'immigration (69 %), la lutte contre l'insécurité (53 %)...

Les Français veulent que reste de la compétence des gouvernements nationaux, tout ce qui relève de la redistribution et du « capital humain » : l'éducation, la santé, la fiscalité, les retraites…

Ainsi, les Français semblent considérer que face aux nouvelles menaces globales (terrorisme, environnement) et aux défis de puissance à puissance (défense, recherche scientifique...), c'est l'Union (européenne) qui fait la force…

mercredi 19 décembre 2007

Vers un renforcement de la participation aux élections du Parlement européen

Dans le cadre de l’application du « plan D : Démocratie, Dialogue et Débat » (télécharger le PDF) qui vise à élargir et approfondir le débat politique en Europe, les présidents du Parlement européen et du Conseil de l’UE ont signé un règlement, mardi 18 décembre, pour mettre en place des fondations politiques européennes.

Selon Margot Wallström, vice-présidente de la Commission chargée des affaires institutionnelles et de la stratégie de communication : « Les fondations politiques européennes joueront un rôle important en associant les citoyens à un dialogue politique permanent, sincère et éclairé ». Ces débats permettront d’éclairer les questions qui fondent l’actualité et l’avenir de l’Europe.

Cinq millions d’euros provenant du budget du Parlement européen seront disponibles pour financer les activités que mèneront ces fondations politiques en 2008. Ces activités contriburont à la formation d’une conscience européenne et à l’expression de la volonté politique des citoyens de l’Union.

Cette décision permettra d’augmenter le taux de participation à l’élection du Parlement européen en juin 2009, ce qui constitue un objectif majeur de la communication de l’Europe.

mardi 18 décembre 2007

Comment renforcer l’Union européenne ?

Dans l’Eurobaromètre Standard 68 (télécharger le PDF), dont les premiers résultats viennent d’être dévoilés, à la question « quels aspects les institutions européennes devraient-elles mettre l’accent au cours des prochaines années pour renforcer l’Union européenne à l’avenir ? », les citoyens européens considèrent qu’une attention particulière devrait être portée aux problèmes de lutte contre l’insécurité (36%), d’immigration (33%) et d’environnement (33%).

En revanche, l’éducation et la culture ne sont pas considérées comme des leviers d’action. De même, le marché intérieur semble appartenir à l’histoire de la construction européenne.

A en juger par les priorités de la Présidence française de l’UE (croissance/emploi ; énergie/changement climatique ; gestion flux migratoires ; défense), les Européens semble avoir été en partie entendu.

Remise du Prix Sakharov 2007

Le Prix Sakharov est une récompense importante dans le domaine des droits de l'homme et de la liberté de l'esprit. Andrei Sakharov (1921-1989) était un physicien nucléaire russe, militant pour les droits de l'Homme qui a obtenu le Prix Nobel de la paix en 1975.

Chaque année depuis 1988, le Parlement européen récompense ceux et celles qui, à travers le monde, se battent pour défendre la liberté de penser et lutter contre l’oppression et l’injustice. Le lauréat de cette année est l'avocat soudanais Salih Mahmoud Osman qui défend depuis plus de vingt ans les victimes de la guerre civile dans son pays natif.

Le Prix a été officiellement remis le 11 décembre, lors d'une cérémonie dans l'hémicycle strasbourgeois. En termes de communication :
- le Parlement européen a mis en place un Dossier spécial sur son site Internet ;
- du matériel de communication pour le web (bannière, poster, flash, vidéo et signature e-mail) est disponible ;
- un mini site événementiel avec un dessin animé présentant le prix de cette année.

lundi 17 décembre 2007

La présidence slovène de l'UE s'organise

Alors que la Présidence portugaise se termine avec le succès de la signature, le 13 décembre, du traité de Lisbonne, la Présidence slovène (premier semestre 2008) se prépare activement.

Le site de la Présidence slovène (en slovène, anglais et français) a été ouvert pour diffuser le calendrier des principaux évènements et permet également de mieux connaitre la Slovénie.

A signaler, deux documents - en français - intéressants :
- un kit de survie des médias (télécharger le PDF) rassemblant l'ensemble des infos nécessaires pour les journalistes ;
- un vademecum "le qui est qui?" (télécharger le PDF) présentant les contacts slovènes, notamment les collaborateurs de la Représentation permanente de la Republique de Slovénie auprès de l’UE.

vendredi 14 décembre 2007

Pourquoi l’UE proclame de nouveau la charte des droits fondamentaux ?

Sur le plan juridique, la Charte des droits fondamentaux est une déclaration de droits :

- adoptée le 7 juin 2000 lors du Sommet européen clôturant la Présidence française de l’UE. La charte était adossée au traité de Nice et ne disposait pas alors d’effet juridique.

- proclamée le 12 décembre 2007 au Parlement de Strasbourg, juste avant la signature par les chefs d’Etat et de gouvernement, le 13 décembre à Lisbonne, du nouveau traité européen. La charte sera dorénavant contenue dans le traité de Lisbonne et disposera d’une base juridique rendant contraignante son application dans les Etats membres, sauf en Pologne et au Royaume Uni.

En termes de communication, on peut considérer que la Charte des droits fondamentaux, un sujet d’importance dans la construction d’une « union sans cesse plus étroite », aura bénéficiée à deux reprises d’une mise sur agenda permettant une forte communication :

- En 2000, la Charte avait permis à la Présidence française de l’UE de se mettre en scène dans la défense des droits fondamentaux en Europe, dans la plus pure tradition de la France, pays des droits de l’homme et du citoyen.

- En 2007, la Charte aura permis aux Etats membres de l’UE de scénariser la « sortie de crise » liée au rejet français (et néerlandais) du projet de Constitution européenne, dans une sorte de continuation de la méthode communautaire. Une stratégie de communication qui consiste à surmonter les blocages et à réaliser des avancées en trouvant des accords et en mettant en scène la ratification de ces accords.

Finalement, on peut s’interroger sur la pertinence de cette stratégie de communication : est-ce vraiment une manière moderne et efficace de communiquer que de créer des enjeux somme toute artificiels, pour le moins éloignés des préoccupations des citoyens et toujours très complexes à comprendre ?

jeudi 13 décembre 2007

2010 : Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Constat
L’Union européenne compte actuellement 78 millions de personnes – soit 16 % de sa population – menacées de pauvreté. Dans tous les États membres, une partie de la population est confrontée à l’exclusion et au dénuement. Enfin, la pauvreté menace 19 % des enfants de l’Union et un Européen sur dix vit au sein d’un ménage où personne ne travaille.

Vladimír Špidla, commissaire européen aux affaires sociales, a décidé mercredi 12 décembre de proclamer 2010 « Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ».

La solidarité est une des valeurs clefs de l’Union européenne, il est essentiel de favoriser l’inclusion sociale afin de contribuer à réaliser les objectifs de l’Union : une croissance économique durable, des emplois plus nombreux et de meilleure qualité et une plus grande cohésion sociale.

Objectifs
Sensibiliser voire même interpeller les citoyens au fait que la pauvreté est un fléau qui affecte encore la vie quotidienne de nombreux Européens
- reconnaître le droit des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale à vivre dans la dignité et à prendre une part active à la société;
- accroître l’adhésion du public aux politiques d’inclusion sociale, en soulignant la responsabilité de chacun dans la lutte contre la pauvreté et la marginalisation;
- promouvoir une plus grande cohésion dans la société et faire en sorte que nul ne doute des avantages que comporte, pour tous les citoyens, une société sans pauvreté;
- encourager l’engagement de l’ensemble des parties prenantes car toute avancée véritable nécessite des efforts durables à tous les niveaux de gouvernance.

Opinion publique
De récents sondages Eurobaromètre (Eurobaromètre spécial n° 279 – Pauvreté et exclusion, septembre 2007) montrent que les Européens considèrent la pauvreté comme un problème de grande ampleur. En moyenne, les citoyens européens estiment que, dans leur région, une personne sur trois (29 %) vit dans la pauvreté, voire en situation d’extrême pauvreté pour une personne sur dix.

Budget
Dotée d’un budget de 17 millions d’euros, cette initiative réaffirme l’engagement de l’Union à donner un élan décisif à l’éradication de la pauvreté d’ici à 2010.

mardi 11 décembre 2007

Le programme Erasmus fête ses 20 ans avec une expo photo à Paris

Depuis son entrée en vigueur, en 1987, le programme Erasmus a fait voyager près d'un million et demi de jeunes Européens et, parmi eux, 217 000 Français. La France arrive en peloton de tête des pays les plus appréciés par les étudiants européens avec l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni. A ce jour, 31 pays participent au programme, impliquant 90% des universités européennes.

Le programme Erasmus, (cf. Erasme de Rotterdam (1466-1536), le grand humaniste et théologien néerlandais, enseigna à Paris (France), à Louvain (Belgique) et à Cambridge (Royaume-Uni), trois centres historiques de l’enseignement européen) a facilité l’intégration sociale et culturelle des citoyens communautaires. Il s'agit probablement du programme de la Commission européenne le plus connu par les Européens et les jeunes en particulier.

En 20 ans, c’est une nouvelle génération polyglotte et multiculturelle, germe de l’identité européenne qui a émergé. La curiosité, la découverte de « l’autre » et les atouts qu’assure cette expérience sur le plan professionnel, sont les principales motivations des 15.000 étudiants qui chaque année acceptent le challenge de cette expérience.

Du 5 au 21 décembre sur rendez-vous, une exposition photographique sur le programme Erasmus est visible à la Représentation de la Commission européenne en France. Renseignements : 288, bd Saint-Germain - 75007 Paris - Maha Tissot - email: maha.tissot@ec.europa.eu - téléphone : 01 40 63 38 18.

lundi 10 décembre 2007

Présentation des projets financés par la DG Communication dans le cadre du Plan D

En 2005, la Commission européenne a adopté un «Plan D comme Démocratie, Dialogue et Débat» afin d’organiser un large débat public sur l’avenir de l’UE. L’une des actions a consisté à aider des projets expérimentant différents modes de consultation des citoyens de l'UE. Ainsi, en 2006, la Commission a sélectionné six projets transnationaux qu'elle a cofinancés à hauteur de 4,5 millions d'euros.

Du 7 au 9 décembre 2007, une conférence de clôture à réuni à Bruxelles les 250 Européens qui ont participé à ces projets de démocratie participative au cours des dix-huit derniers mois. Voici les principaux projets :

European Citizen's Consultations (Fondation Roi Baudouin)
Ce site visait à connecter les 27 espaces publics nationaux qui composent l'UE. Des citoyens choisis au hasard ont eu la possibilité de définir un programme de débats commun et de formuler une série de recommandations destinées aux responsables politiques. Deux cents citoyens, réunis à Bruxelles pour le lancement du projet, ont choisi des thèmes de discussion. Ils se sont ensuite réunis en petits groupes avec des experts afin de déterminer les informations nécessaires pour examiner ces thèmes. Puis, des consultations nationales ont eu lieu pendant deux jours dans tous les États membres, avec au moins 30 citoyens par pays. Enfin, un atelier de deux jours a été organisé, en présence d'un nombre limité de volontaires qui avaient pris part aux consultations nationales, afin de faire la synthèse des 27 consultations nationales.

Speak up Europe ! (European Movement International)
Le principal objectif de cette campagne était de susciter et de faciliter le débat sur le travail actuel de l'UE et les enjeux auxquels elle devra faire face à l'avenir. Par des discussions, des votes, des forums en ligne et des sondages d'opinion, le site a permis de :
- mieux faire connaître les réalisations de l'UE au cours des 50 dernières années ;
- amener le débat sur l'Europe au niveau local ;
- encourager une participation active aux débats sur l'UE ;
- recueillir des opinions sur divers sujets liés à l'UE ;
- démontrer la dimension transnationale de la citoyenneté européenne et
- contribuer ainsi à l'établissement d'une sphère publique européenne.

Tomorrow's Europe (Notre Europe)
Le but était de comprendre comment les citoyens voyaient l'avenir de l'Europe. À cette fin, un échantillon représentatif de citoyens ordinaires des 27 pays membres de l'Union a été constitué. Les participants ont ensuite reçu des informations objectives sur les différents scénarios possibles pour l'avenir de l'Europe et se sont réunis pour en discuter pendant plusieurs jours au Parlement européen.
Un échantillon de 3 500 citoyens, représentatifs de la population des 27 pays de l'Union européenne, a été interrogé sur des thèmes clés de l'avenir de l'UE. Dans un deuxième temps, 521 citoyens de tous horizons ont été choisis au hasard pour délibérer. Pour alimenter leur réflexion sur les thèmes abordés, ils ont reçu des informations couvrant un éventail d'opinions politiques le plus diversifié possible, vérifié par un panel indépendant de responsables politiques. Un sondage final a permis d'évaluer les opinions de citoyens ayant eu la possibilité d'échanger leur point de vue, de recevoir une information équilibrée et de dialoguer avec des experts des thèmes abordés.

vendredi 7 décembre 2007

Lancement de l'Année européenne 2008 du dialogue interculturel

Dans un communiqué de presse, la Commission européenne a lancé l’Année Européenne 2008 consacrée au dialogue interculturel en dévoilant la devise : « Ensemble dans la diversité ». Cette initiative vise à promouvoir la richesse de la diversité culturelle tout en renforçant le sentiment d'appartenance à l'UE. Des thèmes tels que les médias, l'art et l'héritage, le lieu de travail, le dialogue interreligieux, l'éducation et la jeunesse, ainsi que la migration et l'intégration seront abordés au fil de l’agenda. En France, les actions liées à cette Année européenne sur le dialogue interculturel seront complétées par l'initiative du gouvernement d'organiser au 2nd semestre une saison culturelle européenne. Ces actions seront coordonnées par la Délégation au Développement et aux Affaires Internationales du Ministère de la Culture.

Depuis 1983, l'Union européenne choisie chaque année un thème d'action pour sensibiliser les Européens sur une problématique importante. L’Année européenne est une initiative conjointe de l'Union européenne, des États membres et de la société civile européenne. Au total, 10 millions d'euros seront consacrés à la campagne d'information, aux enquêtes, études et financement de projets européens et nationaux.

Le site web a également été lancé. L’objectif est de favoriser la création de réseaux et l'échange de pratiques exemplaires. A remarquer, outre des espaces dédiés pour la presse et les partenaires, la présence d’une boîte à outils de communication, qui propose :
- un kit graphique avec le logo ;
- un kit rédactionnel avec un fact sheet et une présentation PPT ;
- du matériel d’information : brochure, dépliant, cartes de visite et postale, affiche et pub ;
- du matériel de promotion : bloc notes, post-it et sous main.

Enfin la Commission européenne a commandé une enquête Eurobaromètre Flash. Les premiers résultats montrent que près de trois quarts des citoyens de l'UE (72%) pensent que les personnes d'une autre appartenance (ethnique, religieuse ou nationale) enrichissent la vie culturelle de leur pays.

Par ailleurs, le sentiment dominant dans l'UE est que le dialogue interculturel est un avantage, mais qu'il est tout aussi important de préserver les traditions culturelles nationales, deux tiers des Européens sont d'avis que la jeune génération devrait suivre les traditions (culturelles) familiales.

Entre un dialogue interculturel compris comme cosmopolitisme, largement partagé dans le Nord de l’Europe et un dialogue interculturel davantage compris comme diversité entre propre culture nationale et les autres cultures, présent dans l’Europe centrale et orientale, l’Année 2008 du dialogue interculturel s’annonce riche.

jeudi 6 décembre 2007

Quelle stratégie de communication faut-il privilégier pour la Présidence française de l’UE ?

Dans une chronique « Pédagogie de la présidence française » dans Le Monde daté du 7 décembre, le journaliste Thomas Ferenczi décrypte la préparation de la Présidence française de l’UE prévue au 2nd semestre 2008.

Au préalable, il constate que l’Europe intéresse les citoyens lorsqu’il y a des « événements », combinant à la fois dramatisation des enjeux (organisation de campagne électorale) et médiatisation des discussions (organisation d’émissions de TV).

La Présidence française de l’UE rassemblera à n’en pas douter ces deux éléments pendant quelques mois et constituera une « occasion formidable pour faire la pédagogie de l'Europe », comme l’affirme la députée Nicole Ameline, rapporteure pour avis, au titre de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, du budget (de 190 millions d'euros) alloué à cette présidence.

Pour faire cette pédagogie au combien nécessaire, deux stratégies de communication se font face pour transformer cette situation favorable en succès, c’est-à-dire profiter de cette occasion unique pour stimuler l’intérêt des citoyens français aux questions européennes.

Pour les uns, dont Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement en fait partie, le premier impératif d'une bonne communication est un « devoir d'incarnation ». En somme, pour ceux là, le succès en termes de communication repose sur la personnalisation de la Présidence française de l’UE avec un engagement fort du Président Sarkozy, comme pour les autres dossiers.

Pour les autres, dont deux experts, Yves Bertoncini et Thierry Chopin, qui ont participé à la rédaction de la revue Horizons stratégiques (La Documentation française, octobre 2007) placé sous l'égide conjointe du Centre d'analyse stratégique et de la Fondation Robert-Schuman, la stratégie de communication doit mettre l'accent sur « l'ensemble des acteurs de la vie politique communautaire » (Commission et Parlement européen notamment) et privilégier la production et la diffusion d’une information politique structurante répondant aux interrogations de fond des citoyens à l’égard de l’UE.

Entre politisation à fort impact médiatique et information à caractère civique, la définition de la stratégie de communication de la Présidence française de l’UE ne fait que commencer...

Evénement : le prix du livre européen a été décerné au Premier ministre belge

Parrainé par Jacques Delors, ancien Président de la Commission européenne, le Prix du livre européen a été créé cette année pour récompenser un ouvrage promouvant les valeurs de l’Europe. Le jury du Prix du livre européen est composé de dix journalistes, correspondants permanents à Bruxelles, et issus de différents pays de l’Union européenne.

Ce premier prix du livre européen a été accordé jeudi 5 décembre au Parlement européen, à Bruxelles, à Guy Verhofstadt, le Premier ministre de Belgique pour son livre: "les Etats-Unis d'Europe".

Dans son discours, le lauréat, Guy Verhofstadt, a estimé que ce prix était un "encouragement pour la tâche difficile" qu’il fait actuellement à la tête d’un Etat déchiré entre les Flamands et les Wallons. Reconnaissant qu'il a écrit son livre comme un pamphlet profondément pro-européen, contre l'avis de ses conseillers et des diplomates, il a réaffirmé sa conviction que l’Europe du XXIe siècle (tout comme la Belgique) devra construire un vivre-ensemble fondé sur le multiculturalisme. Il s’agit justement du thème retenu pour 2008, année européenne du dialogue interculturel.

lundi 3 décembre 2007

Le web dans la stratégie de communication des institutions communautaires

Internet a pris une place considérable dans les stratégies de communication européenne ainsi que dans le quotidien des Européens.

Concernant le quotidien des Européens, 49 % d'entre eux ont accès à Internet depuis leur domicile et 45 % surfent sur le web au moins une fois par semaine (données Eurostat 2007).

Dans la stratégie d’information et de communication, les institutions communautaires ont fixé à Internet comme objectifs de :
- donner à chacun accès à des informations honnêtes et pluralistes sur l’UE ;
- permettre à chacun d’exercer son droit à s’exprimer et à participer activement au débat public sur les questions européennes.

Concrètement, le site web EUROPA, l'un des plus vastes du monde : plus de 100 millions de pages vues et près de 10 millions de visiteurs par mois, constitue le point de référence européen pour l'information sur les questions communautaires. A la suite d’une enquête menée auprès des utilisateurs en 2007, ce site sera remodelé aux fins d'une interactivité accrue et de fonctions de recherche améliorées. Le contenu sera organisé de façon plus accessible et conviviale, et davantage d'images et de documents vidéo et audio devraient être fournis.

En outre, l'UE souhaite élargir sa stratégie web en tentant de renforcer sa présence sur le web en dehors d'EUROPA. Pour 2008, la Commission souhaite encourager la création d'un réseau de sites web de la société civile et du secteur privé ou public promouvant les contacts avec les citoyens européens, qui accordent une attention particulière aux affaires européennes et stimulent le débat sur les questions de politique communautaire. (source : Communiquer sur l’Europe en partenariat, Communication de la Commission du 3 octobre 2007)

mercredi 28 novembre 2007

Laurent Wauquiez se déclare favorable à une communication européenne active et de proximité

La Fondation Robert Schuman a organisé le 22 novembre à Bruxelles un débat sur le thème "Comment parler d'Europe aux citoyens?". Ce débat était animé par Laurent Wauquiez, Secrétaire d'Etat et Porte-Parole du gouvernement français.

Laurent Wauquiez avait préalablement rencontré les principaux acteurs de la communication européenne : Margot Wallström, vice-présidente de la Commission en charge de la stratégie de Communication et des Affaires institutionnelles, Johannes Laitenberger, le porte-parole de la Commission et Claus Sorensen le Directeur général de la communication.

Laurent Wauquiez a fait part de sa conception d’une communication européenne active et de proximité, permettant de mieux écouter et faire parler les Européens. Selon lui, l'UE doit davantage mettre en valeur son action au quotidien auprès des citoyens.

Il a également insisté sur l’importance de redonner « un sens festif » aux manifestations organisées par l’Union européenne afin de rapprocher les Européens.

Enfin, il a parlé du projet de la France de mener dès le début de l’année 2008 des actions de terrain pour rapprocher l’Europe des citoyens. A partir d’avril, des conventions régionales vont être organisées un peu partout en France. Elles rassembleront les collectivités locales, les ONG et surtout les citoyens pour débattre de tous les sujets européens : croissance, emploi, environnement, protection sociale, agriculture...

Ce sera l’occasion pour chacun d’exprimer ses craintes et ses attentes vis-à-vis de l’Europe et de mettre ainsi en place une communication reposant sur l’écoute, le dialogue et l’échange.

mardi 27 novembre 2007

Précision sur le budget consacré à la Présidence française de l'Union européenne

Dans un avis du Sénat sur le Projet de loi de finances pour 2008, Hubert Hanenel, Président de la Délégation pour l'Union européenne s'est penché sur le budget consacré à la Présidence française de l'Union européenne. Ce programme comprend trois types d'action :

1. L’action n° 1 « Activités obligatoires et traditionnelles de la présidence » est dotée d'un financement de 89 millions d'euros, soit environ 46,8 % du montant total.

a) Les manifestations imposées par le calendrier européen et le règlement intérieur du Secrétariat général du Conseil de l'Union européenne
Il s'agit d’une centaine de réunions formelles et informelles du Conseil européen, des Sommets européens et des réunions interministérielles en France, à Bruxelles ou dans un pays tiers.



b) Les manifestations qui incombent traditionnellement à l'Etat membre qui exerce la Présidence
Il s'agit d’une quarantaine de réunions, à la fois au niveau ministériel et des hauts fonctionnaires, dont le voyage en France du Comité des représentants permanents (COREPER) et une réunion avec les députés européens français

2. L’action n° 2 « Manifestations correspondant à l'initiative propre de la présidence française » représente 82 millions d'euros, soit 43,2 % du budget.

a) Les manifestations ou événements correspondant à des initiatives de la Présidence française
Ces manifestations correspondent à des initiatives de la France pendant le semestre de sa présidence.
Sont ainsi prévues une quarantaine de manifestations ou événements, dont des réunions ministérielles ou avec la société civile, sur la Méditerranée, la saison culturelle européenne, le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, les journées européennes du développement, les États généraux du multilinguisme, etc.
Le budget global envisagé pour ces manifestations est de 42 millions d'euros.

b) Les manifestations labellisables « Présidence française de l'Union européenne »
Il s'agit de manifestations, au niveau ministériel, de hauts fonctionnaires ou d'experts, organisées par les différents ministères, qui pourront obtenir le label « Présidence française de l'Union européenne » et un financement, au terme d'une procédure de sélection rigoureuse.
Une quarantaine de manifestations, pour un coût moyen de 1 million d'euros, pourront ainsi être « labellisables » pour un budget total de 40 millions d'euros, pour les quinze ministères concernés.

La liste des manifestations qui pourront bénéficier du label « Présidence française de l'Union européenne » et recevoir un financement est en cours de finalisation. D’autres sources de financement pourront être trouvées, notamment pour les initiatives prises par les collectivités locales. Le Secrétariat général de la présidence française pourra ainsi accorder un label sans nécessairement accorder une subvention.

3. L’action n° 3 « Activités interministérielles » s’élève à 19 millions d'euros, soit 10 % du montant global des crédits.

Cette action recouvrent les dépenses de fonctionnement du Secrétariat général de la Présidence française de l'Union européenne, la communication, les accréditations et les frais de représentation de la Présidence.

Le budget consacré à la communication représente 15 millions d'euros.

Cela recouvre notamment les crédits destinés à financer la publication de brochures d'information sur la Présidence française de l'Union européenne, la création du logo de la présidence et l'élaboration du site Internet de la présidence française de l'Union européenne, dont l'adresse Internet sera la suivante : http://www.ue2008.fr

Cela devrait permettre également de financer des actions spécifiques auprès de publics ciblés, notamment les jeunes et des « décideurs », avec notamment un film promotionnel destiné à être diffusé dans les avions.

Enfin, on peut mentionner les « produits dérivés » comme les stylos, les parapluies ou les blocs de papier, qui sont distribués gratuitement aux participants lors des réunions.

lundi 26 novembre 2007

Quelques précisions sur la saison culturelle européenne

Parallèlement à la présidence de l'Union européenne, la France organise au 2nd semestre une Saison culturelle européenne en invitant symboliquement sur son territoire les cultures de tous les pays européens et en leur apportant une visibilité exceptionnelle.

Le programme de la Saison, qui est susceptible de subir des évolutions, sera riche de plusieurs centaines d'événements relevant de cinq catégories :

- les grandes manifestations populaires : ouverture à Bruxelles avec l'illumination de la Grand place par l'artiste français Yann Kersalé ; bals européens les 13/14 juillet ; nuit blanche européenne ; événement de clôture : « nuit des images » au Grand Palais.

- 26 « projets tandems » qui associeront artistes français et artistes des 26 autres Etats membres. Par exemple, la « nuit espagnole » centrée sur le flamenco, l'avant garde et la culture populaire ; une saison théâtrale franco-britannique, avec en particulier Juliette Binoche dirigée par le chorégraphe et dramaturge Akram Kahn au théâtre de la ville ; une coproduction franco-polonaise du « Saint François d'Assise » d'Olivier Messiaen.

- 15 manifestations thématiques autour de la création européenne, produites par les institutions culturelles françaises : par exemple cinéma/cinémathèque française ; photo/rencontres d'Arles ; musiques actuelles/transmusicales de Rennes.

- 5 cycles de 27 œuvres européennes : les 27 livres et les 27 films européens de la rentrée 2008 ; 27 concerts en partenariat avec les stations de Radio France ; 27 spectacles de compagnies de théâtre et de danse sélectionnées par un jury de professionnels (ONDA) ; l'art européen en 27 expositions (par exemple, « les futuristes italiens à Paris » au Centre Georges Pompidou, « Picasso et les maitres » au Grand Palais).

- Une saison européenne dans chaque grande ville : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes, Nice, Rennes, Saint Etienne, Strasbourg, Toulouse. Cette participation prendra la forme de l'organisation d'une manifestation majeure, de l'accueil de certains événements prévus dans le cadre national, et de l'organisation d'une saison européenne au plan local.

Les états généraux du plurilinguisme, qui auront lieu à Paris le 26 septembre (date de la journée européenne des langues) s'accompagneront de manifestations grand public visant à promouvoir l'apprentissage de plusieurs langues étrangères.

Enfin, les jeunes, scolaires et étudiants constituent un public-cible pour la saison. Un partenariat avec les ministères de l'Education nationale et de la Santé et des Sports vise à leur proposer des programmes spécifiques : Jeunes ambassadeurs de l'Europe (avec les étudiants ERASMUS), Parcours européen dans les musées français, « nuit européenne de la jeune création », journée européenne des langues, techno-parade européenne.

Pour accédez à une présentation complète de la programmation de la saison culturelle, cliquer ici...

vendredi 23 novembre 2007

La communication européenne suppose le multilinguisme

L’Union européenne est composée de 27 États membres, qui s’expriment au travers de 23 langues officielles sans compter la multitude des autres langues régionales et locales. En effet, les 492 millions d’Européens ont des origines ethniques et linguistiques très diverses, que 2008, Année européenne du dialogue interculturel illustrera.

Au sein des institutions communautaires et du Parlement européen en particulier, la préservation de la diversité linguistique de l’UE constitue un grand défi. L’UE est une « démocratie multiculturelle et multilingue » et ses institutions doivent pouvoir fonctionner dans le respect des valeurs européennes que sont l’égalité et la transparence.

Voici quelques chiffres sur les bénéfices et les coûts du multilinguisme au sien des institutions communautaires :

- le coût total de la traduction (texte écrit) et de l’interprétation (à l'oral) dans toutes les institutions de l’UE en 2005 représentait 1 % du budget général de l’UE (environ 1,123 milliards d’euros, soit moins de 2,3 € par citoyen par an) ;

- les dépenses liées au multilinguisme représentent plus d’un tiers des dépenses totales du Parlement ;

- le PE a traduit 673 000 pages au cours du premier semestre de 2007 (dont 165 000 en traduction externe) ;

- depuis 2005, le Parlement européen traduit plus d’un million de pages par an ;

- en moyenne, le système européen nécessite plus de 2000 traducteurs et 80 interprètes par jour.

mercredi 21 novembre 2007

Associer les élus locaux pour construire l’Europe des citoyens

Un double constat :
1. les citoyens communautaires souffrent d’un déficit d’information considérable :
Selon le Flash Eurobaromètre N°189a « La communication de l’UE et les citoyens », les Européens ont le sentiment que les informations dont ils disposent au sujet de l’UE sont insuffisantes. Pourtant, près de deux tiers des citoyens européens estiment que les informations qu’ils reçoivent au sujet de l’UE sont utiles (65 %), et environ six personnes sur dix trouvent ces informations intéressantes (61 %).
2. les citoyens font davantage confiance aux élus locaux :
Selon un sondage CSA pour l'Association des maires de France (AMF), 64% des Français estiment que le maire est l'élu local le plus à l'écoute de leurs préoccupations.

Une proposition : associer les collectivités territoriales à la réussite de la présidence française de l’Union européenne

Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes s’est engagé à organiser des manifestations et des réunions décentralisées pour associer les citoyens - à travers la mobilisation des élus locaux - à la préparation de la Présidence française de l’UE.
Cette initiative se donne pour ambition de contribuer à une meilleure appropriation du projet européen par les citoyens et à la construction d’une Europe des citoyens.

lundi 19 novembre 2007

Pourquoi l’Europe reste inaccessible et incompréhensible aux citoyens ?

Alors que les Vingt-Sept viennent de se doter d’un nouveau traité pour sortir l’UE de l’ornière, que ce traité sera adopté en France par la voie parlementaire, que la France va prendre la Présidence de l’UE au second semestre 2008, bref qu’il y a une actu européenne forte ; les hommes politiques et les médias – les JT en particulier – n’en parlent pas ou si peu.

Pourquoi les médias refusent de rendre compte de cette actualité ? Une réponse vient de nous être apportée par Daniel Schneidermann dans sa « Médiatique » de Libération, vendredi 17 novembre. Selon lui, « dans l’inépuisable catalogue des sujets dont ne parle pas le JT, il faut faire un sort particulier à tout ce qui concerne l’Europe et l’intégration européenne. Comme si la même histoire recommençait éternellement : celle d’une étanchéité totale, entre une confiance "naturelle" des politiques et des journalistes envers l’intégration européenne, et une méfiance viscérale, irréductible, d’une partie des électeurs. »

Finalement, l’Europe semble prise au piège d’un cercle vicieux infernal : parce que les hommes politiques et les médias craignent l’opinion publique, ils ne parlent pas de l’Europe. Parce qu’on ne parle pas de l’Europe, sauf lors des crises et des scandales, les citoyens se sont forgés un jugement relativement négatif : l’Europe se ferait sans eux, voir contre eux. Sortir de ce cercle vicieux constitue tout l’enjeu de la communication européenne.

Préparation en demi-teinte pour la Présidence française de l’UE

Samedi 17 novembre, le Premier ministre avait prévu d’organiser un séminaire gouvernemental à Rambouillet en vue de la préparation de la présidence française de l'Union européenne fin 2008. Finalement, une simple réunion à l'hôtel de Matignon aura été organisée de 9 h à 12 h 30.

Ce faux départ pour l’organisation de la Présidence française de l’UE aura quand même permit selon un communiqué des services du Premier ministre, de rassembler l’ensemble des ministres du gouvernement et des personnalités européennes : Luis Amado, ministre des Affaires étrangères du Portugal, actuel président de l’Union européenne, Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères, Dimitrij Rupel, ministre des Affaires étrangères Slovène, Alexandr Vondra, Vice-premier ministre pour les Affaires européennes de la République tchèque, Cecilia Malmstroem, ministre suédoise des Affaires européennes, Jacques Barrot, vice-président de la commission européenne, Alain Lamassoure, député européen et Pierre Sellal, représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne.

Profitant de la présidence, le gouvernement prévoit de lancer parallèlement dans les régions des actions de remobilisation de l'opinion sur les enjeux de l'UE. Une part des 190 millions d'euros de budget votés pour la présidence y serait consacrée.

Aucune décision ne semble avoir été prise pour le moment, pourtant le Secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet avait rencontré, le vendredi 16 novembre, les partenaires sociaux afin d’échanger les vues sur ce qui devait constituer un important rendez-vous.

Pour accédez au zoom réaliser par le porte-parole du gouvernement, cliquez ici...

samedi 17 novembre 2007

Regards croisés sur le mondialisation

Aujourd'hui, Margot Wallström publie une tribune sur la mondialisation dans Le Figaro.
A la lecture, deux sentiments dominent :
1. La Commissaire européenne ne semble pas comprendre les résistances et les angoisses des peuples face à la mondialisation. Elle appartient - tout comme le président Sarkozy, avec lequel elle trouve des points d'accord - à une société ouverte, confiante dans l'avenir, contrairement à la majorité des peuples qui craignent les contraintes extérieures de la mondialisation.
2. La Commissaire européenne semble particulièrement optimiste quant à la capacité de l'Union européenne de trouver - par les vertus du dialogue et de la coopération - des solutions.

Autre regard - plus lucide - sur la mondialisation, une analyse dressée dans Le Monde : la mondialisation ou le déclin ?, qui affirme que face à la Chine et l'Inde, l'Union européenne doit rapidement réformer la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi.

Finalement, c'est la prise de conscience d'Hubert Védrine, dans son rapport sur la France et la mondialisation remis au président de la République qui semble sonnée la plus juste : "nous vivons la fin du monopole des Occidentaux sur l'Histoire" [...] Il est temps d'adopter un "esprit de survie".